En 2003, les Etats-Unis ont envahi militairement l'Irak sous couvert d'arrêter le développement des armes de destruction massive dans ce pays. Ce thème a été le moteur du rassemblement des citoyens américains derrière leur président G. W. Bush. Pourtant, aujourd'hui ces armes sont réputées n'avoir jamais existé.
Cet événement pose le problème de la politique et de ses rapports avec les citoyens. La politique constitue une façon de gouverner un pays, des citoyens et si elle est associée à la vérité ceux-ci doivent agir en toute connaissance de cause. Or, « il n'a jamais fait de doute pour personne que la vérité et la politique sont en assez mauvais termes, et nul, autant que je sache, n'a jamais compté la bonne foi au nombre des vertus politiques », écrit Hannah Arendt.
Le sujet invite à s'interroger sur les moyens et les buts de la politique, sur la manière de gouverner.
La politique paraît être le moyen d'agir pour ses intérêts propres notamment ceux de la classe dirigeante, grâce à la ruse mais idéalement la politique doit agir dans l'intérêt général et en suivant la voie de la vérité. La politique semble parfois essentiellement démagogique.
[...] La politique consiste également à plaire au peuple, car sans lui, le politique n'accèderait pas au pouvoir. Le citoyen conscient de cette démagogie y adhère, car il veut avant tout être rassuré, avoir l'impression d'un monde cohérent. C'est pourquoi les hommes politiques agissent pour l'intérêt général contre la volonté du peuple en lui cachant la vérité. L'incompatibilité entre vérité et politique tient autant aux gouvernés qu'aux gouvernants. Il appartient donc à tous d'agir pour l'intérêt général en mettant de côté nos propres intérêts. [...]
[...] Cet événement pose le problème de la politique et de ses rapports avec les citoyens. La politique constitue une façon de gouverner un pays, des citoyens et si elle est associée à la vérité ceux-ci doivent agir en toute connaissance de cause. Or, Il n'a jamais fait de doute pour personne que la vérité et la politique sont en assez mauvais termes, et nul, autant que je sache, n'a jamais compté la bonne foi au nombre des vertus politiques écrit Hannah Arendt. [...]
[...] La volonté d'accéder au pouvoir à tout prix conduit à une certaine professionnalisation de la politique qui devient un art. Ceci tend à créer des liens entre les politiques et les milieux financiers par exemple et peut conduire à la corruption puisque pour se maintenir au pouvoir, le politique s'assure le soutien de personnalités importantes, c'est le cas notamment de certains régimes d'Amérique latine. Mais le politique qui a le pouvoir ne peut subsister que s'il a le soutien de la majeure partie de la population. [...]
[...] Le défaut de compatibilité entre la vérité et la politique ne résulte pas seulement de la mauvaise fois des hommes politiques, mais également des citoyens. L'image d'hommes qui agissent en vertu de l'intérêt général en alliant vérité et politique paraît être utopique. Que ce soit dans un régime démocratique ou autoritaire, le politique pour accéder à la politique doit faire preuve de ruse et de démagogie. La politique semble être destinée à servir des intérêts propres, essentiellement celle des gouvernants qui accèdent au pouvoir et le conservent en contrôlant l'opinion. [...]
[...] La politique semble parfois essentiellement démagogique. La ruse permet de gouverner en fonction de ses intérêts propres Selon Machiavel, la ruse est au centre de la politique pour accéder et se maintenir au pouvoir. Dans Le Prince, il expose sa théorie de gouvernement, selon laquelle le politique doit être à la fois un lion et un renard. Le premier pour être fort, puissant et faire peur ; le second pour éviter les pièges tendus par les adversaires. Machiavel envisage une politique très pragmatique où il estime bon de mentir à propos. [...]
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