La signification du terme république diffère selon les époques et les auteurs. Pour Platon elle désigne l'organisation politique d'un État ; pour La Bruyère dans Caractères chapitre 10, c'est le devoir du souverain vers ses sujets. L'ambiguïté sur ce terme s'illustre également par le caractère démocratique qui lui est plus ou moins accordé. Aujourd'hui on identifie la république non monarchique dans laquelle il y a communauté d'intérêts, conscience de ces intérêts communs et reconnaissance par tous de cette communauté. La république est dès lors essentiellement identifiée à un régime démocratique. Il est intéressant à ce titre de se questionner quant à la nature même de la république, trop souvent déconsidérée au profit de la démocratie.
La république est-elle une identité vivante - c'est-à-dire possède-t-elle un caractère propre animé ou au contraire a-t-elle simplement pour but de définir les modalités de fonctionnement d'une société ? Cette question est pertinente dans la mesure où elle introduit une interrogation sur la nature de la république.
[...] Certs il est vrai que la république forme un cadre pour la démocratie, elle est ainsi un mode de fonctionnement. Cependant statuer sur l'immobilité de ce mode d'organisation est dangereux et paradoxal.La république étant "chose publique" elle implique une réactivité et vitalité propre au caractère des citoyens.Le danger de reléguer un rôle secondaire à la république a été vu dans l'histoire,il est la preuve d'un abandon de la politique.C'est nier la possibilité d'évolution et par là porter atteinte à l'image même qu'elle représente.Dès lors l'identité même qu'elle constitue est altérée. [...]
[...] Or ce modèle est-il réellement immobile et invariable? La république est avant tout un régime pluriel .Sa nature démocratique ou oligarchique illustre et implique l'évolution continuelle. La vitalité des hommes combinée au pouvoir engendre un régime dynamique propre à la mobilité. La démocratie propre au peuple (demos) repose sur une consultation de l'opinion de la masse. Elle s'oppose à la monarchie,ou aux régimes despotiques ou le souverain est le maître absolu. Sa souveraineté suppose dès lors le régime d'un seul sur tous,ce qui diffère de la pluralité démocratique. [...]
[...] La république statue immobile ou identité vivante? La signification du terme république diffère selon les époques et les auteurs. Pour Platon elle désigne l'organisation politique d'un Etat pour La Bruyère dans Caractères chapitre 10,c'est le devoir du souverain vers ses sujets.L'ambiguïté sur ce terme s'illustre également par le caractère démocratique qui lui est plus ou moins accordé.Kant considère la république comme un gouvernement despotique puisque le peuple possède tout le pouvoir ,alors que Montesquieu voit dans l'aristocratie et la démocratie les deux formes du gouvernement républicain.Aujourd'hui on identifie la république non monarchique dans laquelle il y a communauté d'intérêt,conscience de ces intérêts communs et reconnaissance par tous de cette communauté.La république est dès lors essentiellement identifiée à un régime démocratique.Il est intéressant à ce titre de se questionner quant à la nature même de la république,trop souvent déconsidérée au profit de la démocratie. [...]
[...] En effet un individualisme trop grand conduit à l'égoïsme,ou plus clairement un repli de chacun dans sa sphère personnelle. Parallèlement à ce repli s'effectue un désintérêt pour la vie politique laissant ainsi libre cours à l'intervention d'un politique malveillant,un despote potentiel. Ainsi on comprend bien que la république n'est pas une fin en soi,même peut- être une étape vers la paix,l'harmonie des peuples. Croire que la république est figée qu'elle est uniquement l'organisation et le fondement de nos sociétés occidentales semble réducteur, voire utopique. [...]
[...] Ce qui signifie un modèle démocratique qui a touché ces limites cesse de progresser,car la société n'est plus dynamique,du fait de la généralisation du régime démocratique à l'ensemble du monde.L'hypothèse de la fin de l'histoire présume que les problèmes internationaux soient résolus,ce qui au regard des conflits religieux actuels est peu probable.Peut-être cette évolution est elle quasi-utopique grâce au dynamisme de la démocratie introduite par la séparation des pouvoirs,les institutions sont vivantes car elles sont indépendantes les unes des autres,ce qui permet une interactivité,un échange constant propre à la vie.C'est pourquoi la république ne peut se résumer à quelque chose d'invariable. Les évolutions négatives de l'Histoire prouvent que la république n'est pas une fin en soi.La fragilité du régime existe et est à éviter.Le totalitarisme qui est un régime dans lequel tous les pouvoirs et les droits des individus sont supprimés au profit d'un unique chef est le danger. Dans les sociétés démocratiques la participation à la vie politique étant libre elle est plus ou moins développée. [...]
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