Le courant socratique apparaît avec la personne de Socrate et les écrits de plusieurs de ses disciples comme Platon, Xénophon ou de ses contemporains comme Aristophane. Ceux-ci retranscriront les idées enseignées exclusivement sur le mode oral par Socrate. Ce courant rompt avec la « science politique » des sophistes, considérés comme les savants de l'époque (Sophos signifiant savant). Cette science politique subordonnait la réflexion à l'exercice du pouvoir. Par conséquent, selon les dires de Platon (428-347 av J.C), le discours l'emportait sur les questions de fond.
C'est ce fond de la pensée que l'école socratique veut réhabiliter : la réflexion doit être réalisée pour elle-même, c'est-à-dire être une philosophie (littéralement « amour de la sagesse »). Etre philosophe c'est essayer d'atteindre la sagesse par la réflexion. Dans cette optique la philosophie est la science première, devant la science politique par exemple. Ainsi l'on peut se demander si la pensée platonicienne respecte cette autonomie de la philosophie par rapport au domaine politique.
[...] Nous avons vu que l'idéal socratique de l'autonomie de la philosophie est dans un premier temps, chez Platon, conservé. L'homme philosophe au dessus et à côté du politique, il cherche la lumière en lui-même et se contente de réflexions théoriques. Socrate pensait que la politique devait être adossée à la philosophie mais Platon ira plus loin, donnant une mission pratique au philosophe. C'est à lui que revient de gouverner une Cité, qui deviendrait par là Idéale. Cependant, l'on peut nuancer, pour conclure, cette démarche pratique. [...]
[...] Il a espoir d'une transformation radicale de la société par la grâce d'un tyran converti à la philosophie. C'est cette union entre philosophie et gouvernement qui est la clef de la Cité Idéale. La Cité Idéale : aboutissement de la fusion entre philosophie et politique Dans La République il énonce que cette incarnation de la philosophie dans la personne du souverain est la condition pour voir surgir sa Cité Idéale. Cette Cité Idéale est caractérisée chez Platon par le principe de la Justice. Il veut soustraire la politique à l'empirisme pour la lier à des valeurs éternelles. [...]
[...] C'est pour cela que le philosophe ne doit pas se mêler de politique mais réfléchir à celle-ci à l'extérieure de ce monde corrompu. Ce rejet du monde sensible est d'autant plus fort que Platon sera au début de sa vie d'adulte profondément déçu par la vie politique. En effet, et c'est la deuxième raison, Platon, d'origine aristocrate sera épouvanté par les exactions commises par le gouvernement des Trente tyrans auquel participent son oncle et son cousin. Puis, au retour de la démocratie, les instances de celle-ci condamnent à mort son maître Socrate. [...]
[...] La relation entre philosophie et politique dans la pensée de Platon Le courant socratique apparaît avec la personne de Socrate et les écrits de plusieurs de ses disciples comme Platon, Xénophon ou de ses contemporains comme Aristophane. Ceux-ci retranscriront les idées enseignées exclusivement sur le mode oral par Socrate. Ce courant rompt avec la science politique des sophistes, considérés comme les savants de l'époque (Sophos signifiant savant) Cette science politique subordonnait la réflexion à l'exercice du pouvoir. Par conséquent, selon les dires de Platon (428-347 av J.C), le discours l'emportait sur les questions de fond. [...]
[...] II) Le but pratique de la philosophie et des philosophes : le gouvernement moral de la Cité La politique dans le monde sensible ne peut que corrompre l'esprit et l'âme pour Platon. Mais il va néanmoins faire de la politique le lieu d'aboutissement suprême de la philosophie. La philosophie ne se suffit plus alors à elle-même, elle a besoin de fusionner avec le domaine politique. La politique subordonnée à la philosophie et incarnée par un philosophe- roi peut permettre d'accéder à la Cité Idéale Le mythe de la caverne : le retour dans la Cité Le deuxième versant de l'allégorie de la caverne est la descente du philosophe vers ses semblables En effet, si l'homme est assez fort pour résister à la lumière et s'en approprier les bienfaits, il se fera violence et retournera auprès de ses semblables. [...]
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