PROUDHON prônait un socialisme « radical » fondé sur le retrait de l'Etat et un fort corporatisme dans la société. Grâce à cela, l'égalité et la liberté des individus pourraient être sauvegardées.
Le but principal de sa doctrine est de mobiliser les individus par tout moyen pour renforcer un groupe qui pourra contrebalancer le pouvoir étatique. Ce groupe aura pour mission de prendre le pouvoir et de ce fait le redonner à la base de la société.
Le problème du proudhonisme est qu'il a pu servir de base aux « pires doctrines » telles que le terrorisme, les grands mouvements de foule, de répression et aux pires exactions durant les révolutions qui s'en sont réclamées.
Mais PROUDHON ne visait pas ce genre d'action, et surtout pas dans ces proportions. Son but n'était pas de provoquer des massacres, mais de redonner plus d'égalité et de liberté aux individus.
Fervent défenseur de l'égalité sociale, PROUDHON nie profondément la société en place. Ses disciples, en continuant sa pensée ou en la dérivant, ont su la transmettre à travers les siècles.
[...] PROUDHON et MARX réaliseront la rupture athéiste entre la pensée socialiste, la foi et la religion. PROUDHON se serait plutôt reconnu dans le syndicalisme révolutionnaire. Le syndicat ne doit pas se complaire dans la défense des intérêts individuels, mais il doit mettre en place une logique pour la disparition du capitalisme. Cette idée sera reprise par F. PELLOUTIER qui propose un accompagnement des revendications ouvrières partout où elles se manifestent. Ce combat syndical doit être local. Le problème arrivera quand les mesures anarchiques, terroristes . [...]
[...] Mais alors, quelle est la place de PROUDHON dans cette diversité socialiste ? Quels sont ses idées et ses apports ? Fervent défenseur de l'égalité sociale PROUDHON nie profondément la société en place. Ses disciples, en continuant sa pensée ou en la dérivant, ont su la transmettre à travers les siècles (II). Une doctrine fondée sur l'égalité sociale Le proudhonisme est un courant "anarchique quoique très ami de l'ordre". De ce fait, bien que PROUDHON nie presque en bloc la société dans laquelle il vit il tentera de mettre en place un ordre fondé sur la solidarité La négation de la société en place PROUDHON se fait d'abord connaître en clamant haut et fort que la "Propriété c'est du vol". [...]
[...] La propriété est donc bien, dans ce sens-là, du vol. Pour rétablir l'égalité sociale, PROUDHON veut redistribuer aux travailleurs, en fonction de leur travail, les produits et les bénéfices dont ils auraient dû bénéficier. Pour l'auteur, le système capitaliste aboutit au triomphe de la raison du plus fort et à l'exploitation du travailleur. Pour remédier à cette propriété privée dépourvue d'utilité sociale, il propose une possession individuelle, transmissible et susceptible d'échange. Cette possession sera donnée à une seule condition: le travail. [...]
[...] Seule une révolution peut permettre la destruction de la société et libérer l'homme. C'est ce qui se passera en Russie en 1917. Mais cette extrême violence aboutit aussi au terrorisme, qui va porter la lutte sur les points faibles de la société. Il est fondé sur le sacrifice individuel. Ce courant terroriste connaît son développement grâce au courant nihilisme, qui n'admet aucune contrainte de la société sur l'individu et qui aboutit au terrorisme radical. Bien que PROUDHON ne l'ait pas envisagé, cette révolution anarchiste se réclame de lui. [...]
[...] Chacun doit adhérer au groupe auquel il souhaite appartenir. Ce qui est important, c'est que les fédérés l'emportent toujours sur la fédération. Donc chaque contractant possède plus de prérogatives que ce qu'il n'en cède. "L'autorité chargée de l'exécution ne peut jamais l'emporter sur ces constituants." A tout moment on peut quitter le groupe, ce qui crée une prise en compte des volontés de chacun, et ce qui garantit la liberté. Ce fédéralisme débouche sur quatre règles d'action: les groupes de base s'auto-administrent, les groupes se fédèrent, les fédérations constituent une république fédérative et les républiques fédérales sont elles-mêmes constituées de confédérations. [...]
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