La philosophie politique classique se développe autour du Ve et IVe siècle av. J.-C., notamment dans le monde grec. Ainsi, Socrate, Platon, et Aristote sont les précurseurs de cette discipline. Les notions d'éthique, de vertu et de bonheur sont primordiales. La pensée politique développée en Grèce, à partir du Ve siècle av. J.-C., fait du bonheur des hommes le but ultime de la politique en essayant de porter l'Homme vers le beau et le bien.
[...] Aristote, quant à lui, considère qu'il y a trois formes de gouvernements pures la première qu'il cite est la monarchie qui est le gouvernement d'un seul homme. Ce gouvernement est caractérisé par le fait qu'il y a un roi qui gouverne selon ses lois. Il faut que ce roi soit accepté –sinon, c'est une tyrannie. Pour lui, un roi est avant tout un protecteur, il doit être vertueux et prendre ses décisions dans l'intérêt de tous. En effet, pour Aristote, la royauté et tout régime politique doivent prendre en compte la satisfaction de l'intérêt du citoyen. La deuxième forme pure est l'aristocratie. [...]
[...] C'est un mauvais type de régime car il ne cherche pas l'intérêt de tous et car c'est le gouvernement d'une petite minorité qui peut entraîner la révolte du plus grand nombre. Pour finir, Aristote nous présente la démocratie, qui est la forme dégradée de la politéia car c'est le gouvernement de la masse dans l'intérêt des plus nombreux qui sont les plus pauvres. Chacun gouverne à tour de rôle et non selon ses mérites. C'est une forme de gouvernement dégradé mais qu'il voie comme la meilleure des formes dégradées (meilleure que la tyrannie et que l'oligarchie). [...]
[...] Cette classe moyenne sont des bons citoyens car ils savent à la fois commander et obéir La troisième forme de gouvernement est la politéia. C'est celle qui a la constitution la plus complète. C'est un mélange de 2 régimes : l'oligarchie et démocratie. C'est le meilleur régime selon Aristote. Dans une politéia tout le monde gouverne. Elle suppose donc un peuple vertueux, c'est-à-dire un peuple qui n'existe pas dans la pratique donc c'est un régime quelque part irréalisable car son impossibilité fait qu'elle ne peut exister que sous la forme impure de la démocratie. [...]
[...] Le premier est la timocratie. C'est un régime où la société est divisée en castes : il y a les guerriers qui occupent la fonction principale car sont ceux qui défendent la cité : c'est les gardiens de la cité (Les deux autres classes sont les philosophes et les producteurs). Société où chacun est à sa place et chacun a ses occupations respectives. Régime où l'honneur a grande importance. Nous pouvons penser que c'est la société que Platon nous présente lorsqu'il conçoit sa cité utopique. [...]
[...] La philosophie politique classique n'a donc pas trouvé quel était le meilleur régime. Elle n'a pas pu définir clairement, mis à part son objectif premier à savoir le bien commun, quelle devait être son organisation, ses spécificités et ses composantes. Mais l'ensemble de ces philosophes classiques réussira tout de même à se mettre d'accord sur le fait que la démocratie est le pire des régimes, ce qui pourrait nous indigner de nos jours car nous vivons dans une époque où la démocratie est vue comme le meilleur régime possible. [...]
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