La violence est couramment définie comme l'usage abusif de la force afin de causer du tort à un individu ou un groupe d'individus. A première vue, il semble que la violence est ce que tout pouvoir politique doit s'efforcer de réduire, voire d'empêcher. Pourtant, on voit que le pouvoir politique fait aussi usage de la force afin de réaliser son but : la paix et la sécurité de ses membres.
On est devant un paradoxe : l'Etat s'efforce de rendre impossible toute violence, à titre privé, mais il semble que cette tâche ne soit quelquefois possible que par l'usage de la violence par le pouvoir politique. Est-ce à dire que le pouvoir politique ne peut pas s'exercer sans violence ? Est-ce que, dans son exercice normal, ce pouvoir peut entièrement se passer de la violence ? Si ce n'est pas le cas, quels sont les critères qui font de cet usage quelque chose de légitime ? Comment penser le rapport entre la nécessité de l'usage de la violence par le pouvoir politique et le risque de ses abus ?
[...] L'Etat doit donc exercer une violence afin de l'endiguer. Pourtant cet exercice de la violence par le pouvoir politique, même s'il est légal semble parfois plus complexe à légitimer. Comment ne pas qualifier de violentes certaines actions du pouvoir politique (la prison par exemple) ? Le pouvoir politique est donc éminemment lié à la violence qui est sa condition de possibilité en même temps que son expression masquée lorsqu'il prétend ne pas être fondé sur elle. Mais son fondement paraît au grand jour pourrait-on dire lorsqu'il la force pour se faire respecter : le pouvoir avoue simplement ses origines lorsqu'il s'impose pas la violence. [...]
[...] Le pouvoir politique doit-il nécessairement compter la violence comme un de ses moyens ? Si tel est le cas, comment s'exerce cette violence, dans quel cas la tient-on pour légitime ? Introduction La violence est couramment définie comme l'usage abusif de la force afin de causer du tort à un individu ou un groupe d'individus. A première vue, il semble que la violence est ce que tout pouvoir politique doit s'efforcer de réduire, voire d'empêcher. Pourtant, on voit que le pouvoir politique fait aussi usage de la force afin de réaliser son but : la paix et la sécurité de ses membres. [...]
[...] Faire respecter le droit par la force signifie continuer à vouloir ce qu'on a voulu librement lors du contrat c'est-à-dire la loi de l'Etat comme expression de la volonté générale qui vise le bien commun et nous fait libres (pas de liberté sans loi) tandis que " fonder le droit sur la violence" est une tentative illégitime, car la violence ne fait pas le droit et n'aboutit qu'à une de restauration de la loi de la jungle qui est impuissante à nous rendre libres. Mais à partir du moment où le contrat qui inaugure la naissance du pouvoir politique a été passé, il est légitime de le faire respecter par la violence s'il le faut. En effet, un contrat qui ne serait pas respecté se nierait lui-même, ne serait qu'un chiffon de papier. Le droit positif, expression de la volonté générale, visant le bien commun est l'expression de la volonté du peuple et s'applique à tous les citoyens. [...]
[...] On peut donc penser que le pouvoir politique n'est que l'expression déguisée d'un rapport de forces et que la classe dominante (ceux qui se considèrent comme propriétaires selon Rousseau) prétendant libérer les citoyens d'une tutelle oppressive en instaurant un Etat de droit et ses lois, ne faisait en fait que créer une classe de pauvres isolés et sans défense, une main d'œuvre facile à exploiter. Le pouvoir politique ne serait ainsi rien de plus que l'expression de rapport de forces économiques : la force de quelques-uns s'imposant finalement aux autres et leur droit avec elle. Ainsi, il n'y aurait pas de différence de nature entre faire exercer le pouvoir politique par la violence et fonder ce pouvoir sur la violence. [...]
[...] Le pouvoir politique peut-il s'exercer sans violence ? Remarques préliminaires Ce sujet rassemble plusieurs notions qu'il va falloir éclaircir tout au long du devoir : pouvoir politique (quelle est sa spécificité et la nature de son exercice) et la notion de violence. Voici quelques-unes des questions à se poser pour construire son plan et pour traiter au mieux le sujet. C'est le verbe pouvoir qui doit orienter la réflexion : le pouvoir politique a-t-il la possibilité de ne pas recourir à la violence ? [...]
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