Il existe différentes sortes de pouvoirs dans une société, mais une seule vise la société globale et c'est justement le pouvoir politique. Celui-ci est institutionnalisé en France par des organes étatiques et des interventions publiques. Cela dit, il peut exister un pouvoir politique sans Etat, comme dans les sociétés féodales. Des ethnologues, des sociologues sont partis en guerre contre l'Etat trop présent. Dans son livre 'La société contre l'Etat', P. Clastres dénonce ainsi ce qu'il appelle la statolâtrie
[...] Kant parle lui d'une " insociable sociabilité On pourrait ainsi dire qu'il y a une insociabilité rendue sociable par le pouvoir politique. Puis l'Etat est rendu nécessaire par la menace extérieure, voire intérieure. Une fois créé, l'Etat devient un enjeu. Il faut l'accepter pour survivre. Plus ou moins diffus dans toute société, l'Etat est institutionnalisé car il effectue un transfert de pouvoirs vers des agents de la force publique. Le pouvoir individuel n'existe que par la force, alors que le pouvoir institutionnalisé est immortel et monopolise le droit à la violence légitime. [...]
[...] La propriété individuelle est garantie par la loi. Les fortunes ne sont pas strictement les mêmes mais leur trop grande inégalité serait néfaste. La cité rousseauiste est donc une société et une communauté de valeurs et de moeurs. Rousseau n'envisage donc pas la possibilité d'un pluralisme politique. Il se méfie de tout mécanisme de représentation. Sa préférence va à la République mais le modèle est encore imparfait. Son idéal est un peuple petit, aux moeurs pures et simples, et n'ayant à prendre des décisions que sur des problèmes simples pour lesquels le choix entre le bien et le mal s'imposerait comme une quasi-évidence. [...]
[...] La souveraineté du peuple est indivisible et inaliénable. La cité comporte des exigences morales et légales: la liberté de tous et de chacun consiste dans le respect de la loi, expression de la volonté générale, au-delà des intérêts particuliers et égoïstes. Mais d'un autre côté, comme tous les membres statuent librement et souverainement sur les lois, chacun n'obéit en fait qu'à lui- même. La volonté générale n'est pas la volonté de tous: elle vise le bien commun et est donc juste et inaliénable. [...]
[...] Le rôle premier de l'Etat est de permettre la réalisation du libre-jeu du marché. Par contre, il ne doit dispenser aucune protection sociale, car celle-ci a des effets pervers pires que le mal. La critique radicale des anarchistes Selon Proudhon, Bakounine . l'Etat est forcément la tyrannie d'un ou de plusieurs. Pour Proudhon, être gouverné, c'est être gardé à vue, commandé par des êtres qui n'ont aucune compétence. Proudhon veut une autogestion, l'autonomie des communes, des unités de production. La critique marxiste L'Etat instaure une domination des privilégiés. [...]
[...] Le problème est alors que l'Etat devient une assise pour toutes les contradictions. Est-il alors toujours possible d'y vivre? Soit il faut faire appel à la conscience du citoyen, soit on présuppose un vouloir vivre ensemble plus ou moins inconscient. III- La critique de l'Etat La critique tempérée des libéraux Les libéraux sont favorables à l'Etat pourvu que ses pouvoirs soient limités. Un homme comme B. Constant est hostile au constructivisme de Rousseau, dont il réfute la conception métaphysique de l'Etat. [...]
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