La contestation ou le mépris du politique n'est pas chose récente : déjà Pascal l'évoque comme un « hôpital de fous ». La politique a souvent la réputation d'être aux mains d'hommes malhonnêtes et corrompus. Ici, il s'agit du pouvoir politique, qui correspond à l'exercice organisé d'une autorité plus ou moins coercitive selon les régimes ou encore les opinions. Quant à la corruption, on parle de l'abus de pouvoir à des fins privées, c'est-à-dire lorsqu'on détache les moyens de leur destination initiale pour les considérer comme une pure puissance mise à disposition de notre arbitraire.
Ainsi, le pouvoir, censé garantir justice et efficacité, peut aussi constituer une menace, car n'est jamais écartée la possibilité d'une scission entre gouvernants et gouvernés.
Les détenteurs du pouvoir tendent-ils toujours à en user au-delà de ce qui leur a été confié ? Ce mouvement de dépassement est-il indissociable du pouvoir ? Quel responsable politique peut posséder le pouvoir et en user à bon escient ?
[...] Quant à la corruption, on parle de l'abus de pouvoir à des fins privées, c'est-à-dire lorsqu'on détache les moyens de leur destination initiale pour les considérer comme une pure puissance mise à disposition de notre arbitraire. Ainsi, le pouvoir, censé garantir justice et efficacité, peut aussi constituer une menace, car n'est jamais écartée la possibilité d'une scission entre gouvernants et gouvernés. Les détenteurs du pouvoir tendent-ils toujours à en user au-delà de ce qui leur a été confié ? Ce mouvement de dépassement est-il indissociable du pouvoir ? [...]
[...] Le pouvoir corrompt-il ceux qui le détiennent? Plan du devoir I. L'existence d'une corrélation entre pouvoir politique et corruption 1. Le droit de vie ou de mort du despote 2. La distinction gouvernés/gouvernant induit inévitablement un rapport de force mettant en péril les droits des gouvernés 3. La préférence des intérêts personnels des gouvernants II. La corruption du pouvoir par la détention du pouvoir peut être évitée 1. Le pouvoir politique : institution nécessaire à l'organisation sociale qui s'appuie sur la valeur légitime de règles qui s'imposent à tous 2. [...]
[...] Pour cela, il faut donc que ce soit les philosophes qui accèdent au gouvernement soit que ceux qui gouvernent deviennent des philosophes. Pourrait-on appliquer cette théorie platonicienne à la société contemporaine ? La philosophie moderne s'illustre en étant non pas accumulation de connaissances et de doctrines, mais plutôt comme un éveil de la pensée à partir de ce qui a déjà été pensé par d'autres. Elle est essentiellement vivante dans l'activité de penser, qu'exprime tout enseignement où le maître, à la manière de Socrate, requiert la participation de son disciple. [...]
[...] Le pouvoir peut corrompre ceux qui le détiennent si les citoyens n'osent point aller à son encontre par crainte. Montaigne affirme dans ses Essais que qui a appris à mourir a appris à servir Il prend ainsi pour cadre une politique de despotisme dans laquelle le gouvernant n'exercerait alors son pouvoir que si le peuple le craignait. Cette crainte peut être la punition, voire la mort . mais mourir est irréversible à l'inverse de la perte de nos biens, par exemple. [...]
[...] Cette dernière réflexion peut conduire aux thèmes de l'anarchie et de l'indiscipline d'une société, tout aussi préjudiciable au bon fonctionnement d'un groupe humain. Ainsi, il paraît possible d'éviter le fait que le pouvoir corrompt ceux qui le détiennent, étant donné que résister au pouvoir paraît légitime sous certaines conditions. Mais n'existerait-il pas une situation dans laquelle ceux qui détiennent le pouvoir seraient si vertueux que cela serait impossible ? Envisager un pouvoir détenu par des esprits éclairés, vertueux, revient à se demander s'il pourrait s'agir de philosophes. [...]
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