Contrairement aux siècles passés où la vocation ou la naissance dans une famille royale suffisaient pour se faire politicien, il est de nos jours possible d'entreprendre des études de politique. La politique repose alors, en tout état de cause, sur un système de connaissances (puisqu'il y a enseignement) ayant nécessairement un objet d'étude et une méthode propre qui visent à la vérité, c'est-à-dire une science. Or, ce n'est pas seulement un ensemble de connaissances théoriques qui forment un bon homme politique, car il lui faut aussi maîtriser un savoir-faire particulier pour posséder « l'art d'être politicien ». En outre, la politique est une activité ayant trait à la gestion des affaires publiques, de la « cité » (ce qui explique l'origine du mot, qui dérive du grec polis signifiant « la cité »). Elle suppose donc l'existence d'un Etat, c'est-à-dire d'un ensemble de structures institutionnelles qui encadrent la vie de la société, et implique par conséquent des hommes pour gérer l'Etat. Pour cela, la société est régie par un ensemble de règles, de lois qui constituent le droit. Il y a certes une manière de légiférer, tout comme il y a une manière de gouverner. Mais qu'entend-on par « manière » ? La politique est-elle une science ou un art ? Après avoir considéré la politique comme une science, nous analyserons en quoi elle constitue aussi un art, puis nous verrons que ce qui prime est avant tout ce que la politique doit être, à savoir au service de la morale.
[...] L'art de la communication est donc un fondement primordial de la politique, et la subjectivité même de cette discipline en fait un art à part entière. D'autre part, la politique n'est pas désintéressée, dans le sens où elle obéit à une finalité, contrairement à l'art dont le but est avant tout esthétique (certes il obéit aussi à d'autres finalités, mais une œuvre d'art est un geste qui n'est pas utile concrètement. En revanche, la politique doit poursuivre un but pratique : gérer et administrer la vie en société. [...]
[...] La politique est-elle une science ou un art ? Après avoir considéré la politique comme une science, nous analyserons en quoi elle constitue aussi un art, puis nous verrons que ce qui prime est avant tout ce que la politique doit être, à savoir au service de la morale. Première partie : la politique est une science Tout d'abord, la politique apparaît comme une science. En premier lieu, cette discipline a fait l'objet d'une certaine rationalisation au cours des siècles. [...]
[...] Conclusion Ainsi, la politique est à la fois une science des institutions et un art de la communication dans un but de moralité. Mais elle se heurte aux problèmes de l'impossibilité d'atteindre (de fait) la vérité et à la trop grande superficialité des apparences. En fait, la véritable question ne se pose-t- elle pas dans la finalité de la politique, plutôt que dans la définition de son statut ? Se dégager à la fois des apparences et des artifices (par exemple d'un usage perverti de la rhétorique) et des savoirs scientifiques faussement certains n'est-il pas le véritable moyen de permettre aux citoyens de se réaliser pleinement en tant qu'êtres libres ? [...]
[...] La politique est-elle une science ou un art ? Plan Introduction 1-La politique est une science 1.1 -objet d'étude et méthode 1.2 -une science humaine 1.3 -une science sans vérité ? 2-La politique est un art 2.1 -la nécessité du talent 2.2 -le politicien : artisan plutôt qu'artiste 2.3 -un art du langage 3-La politique doit être une morale 3.1 -bannir le mensonge 3.2 -rester au service de l'humain 3.3 -garantir la liberté Conclusion Introduction Contrairement aux siècles passés où la vocation ou la naissance dans une famille royale suffisaient pour se faire politicien, il est de nos jours possible d'entreprendre des études de politique. [...]
[...] En ce sens, si la politique est la science des institutions, alors c'est avant tout une science humaine. Or, dans ce cas, l'objet étudié est en quelque sorte le même que le sujet qui l'étudie : c'est l'homme. Cela pose donc le problème de l'objectivité de la politique qui, en tant que science, doit être objective. En effet, le politicien ne peut être uniquement un expert en politique. Le technocrate parfait n'existe pas, puisqu'avant d'être politicien il est fondamentalement homme, c'est-à-dire un être qui pense et qui ressent. [...]
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