Dans le livre 5, Socrate interroge la place et l'utilité des différents individus au sein de la Cité. C'est pourquoi il se penche tout d'abord sur la question des femmes, posant comme hypothèse de départ qu'elles sont essentiellement égales aux hommes car disposant du « même naturel et de la même éducation » qu'eux. L'éducation et la nature fondamentale sont semblables, et ce même si les capacités physiques différentes des hommes et des femmes font que dans certains domaines tels l'art de la guerre, les hommes sont supérieurs aux femmes. D'où une égalité essentielle mais des occupations différentes au vu de la nature des individus considérés selon le principe d' « identité et diversité des natures ». Théoriquement donc, hommes et femmes ont la faculté de garder l'Etat, mais si les hommes le font mieux l'égalité de rigueur est obsolète. Si on reconnaît que les mêmes emplois peuvent être alloués aux deux sexes, il n'y a ainsi pas de problème à laisser les moins pénibles physiquement aux femmes. Néanmoins l'adaptation de la loi pour le bien de la Cité est nécessaire, car le propos de Platon remet radicalement en cause le statut de la femme en Grèce antique.
[...] La rivalité doit définitivement être externe à la Cité. D'autre part, la question cruciale développée par Socrate est celle du bon gouvernement de la Cité et de la nature de la justice. Pour parvenir à un épanouissement optimal de la Cité, il faut selon lui unir philosophie et puissance politique. Il pose que le philosophe est d'une nature différente des autres citoyens et seul propre à prendre les décisions les meilleures pour l'organisation de la Cité. Il amène au secours de son idée les deux facultés distinctes que sont pour lui la science et l'opinion. [...]
[...] Platon, Livre V de la République Dans le livre Socrate interroge la place et l'utilité des différents individus au sein de la Cité. C'est pourquoi il se penche tout d'abord sur la question des femmes, posant comme hypothèse de départ qu'elles sont essentiellement égales aux hommes, car disposant du même naturel et de la même éducation qu'eux. L'éducation et la nature fondamentale sont semblables, et ce même si les capacités physiques différentes des hommes et des femmes font que dans certains domaines tels l'art de la guerre, les hommes sont supérieurs aux femmes. [...]
[...] Aristote met en lumière que les erreurs de Socrate proviennent majoritairement de l'angle d'observation qu'il adopte. En se focalisant sur les gardiens, il néglige la masse des citoyens ordinaires, des gouvernés pourtant quantitativement supérieurs. De fait, la communauté platonicienne se heurte au potentiel de révolte du plus grand nombre : si tout est commun et redistribué également, pourquoi les agriculteurs obéiraient aux gardes ? Cette problématique du nombre préoccupe également Aristote qui constate l'accroissement de la quantité des citoyens pour un territoire toujours limité. [...]
[...] Les gardiens ignorant quels sont leurs enfants aiment également l'ensemble du groupe, et l'éducation qui leur est fournie ne souffre donc pas de privilèges, de même que la réussite de l'un ou l'autre ne suscite pas la jalousie entre les familles de gardiens. Proche selon moi de l'utopisme social st simonien ou autre Fouriérisme, ce principe est en fait concrètement difficilement réalisable considérant le fonctionnement réel de la Grèce antique. Ce qui importe dans cet objectif socratien est davantage dès lors la dimension unitaire qu'elle véhicule. [...]
[...] Parallèlement, il convient d'être plus nuancé quant à la communauté de la propriété des biens propres. Théoriquement bénéfique, dans son application un partage inégal des fruits du travail commun de la terre peut mener à la révolte qui baisse d'autant plus la cohésion de base indispensable à la survie de la Cité. Le communisme total n'est donc pas envisageable, néanmoins sachant que la propriété commune est positive dans son principe et que le seul problème vient de la perversité humaine, il suffit donc de l'adapter. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture