Le 22 septembre 2012 en France, alors que Jean-Luc Mélenchon (coprésident du Parti de gauche) se rendait place du panthéon afin de commémorer le 220e anniversaire de la République, F. Hollande, lui, a décidé de s'abstenir. Le président de la République rompait ainsi avec la tradition d'un Jean Jaurès, Léon Blum, ou encore François Mitterrand de célébrer l'an I.
Thomas Hobbes, s'il était toujours parmi nous, se serait sûrement réjoui de voir un tel spectacle. En effet, fort de sa plume, le philosophe s'était battu pour la conservation de la monarchie, lors de la guerre civile qui toucha l'Angleterre dans les années 1640. Il n'en fallait pas plus aux commentateurs pour ranger Hobbes dans la catégorie des opposants au républicanisme. Or, on le sait, Rousseau, pourtant considéré comme étant l'archétype de l'auteur républicain, a largement puisé dans l'œuvre hobbésienne pour construire sa théorie du Contrat social. Il est alors intéressant d'étudier simultanément les deux œuvres, qui bien que se succédant chronologiquement, sont les pionniers de la notion d'État moderne. État moderne, qui, contrairement à la pensée grecque, est conçu comme un artifice. Dès lors, l'État n'est plus vu comme étant un prolongement naturel de l'existence humaine, mais devient une création volontaire, qui peut être modifiée au gré des volontés humaines. Alors que dans l'Antiquité, l'individu était dévoué à la Cité, la fonction de l'État moderne est de servir l'intérêt de ceux qui l'ont construit. Son rôle n'est plus qu'instrumental et, résultant d'un contrat, il devient limité et contrôlé.
[...] Jean-Jacques Rousseau. Oeuvres complètes. En ligne. . Légifrance, Le Service Public De L'accès Au Droit - Accueil." Constitution Du 4 Octobre 1958 / Constitution / Droit Français / Accueil. N.p., n.d. Web Dec http://www.legifrance.gouv.fr/Droit- francais/Constitution/Constitution-du-4-octobre-1958 http://legifrance.gouv.fr/ Dédicace à la République de Genève, disponible ici : Article de Thierry Ménissier : volonté peut-elle être générale : Légifrance, Le Service Public De L'accès Au Droit - Accueil." Constitution Du 4 Octobre 1958 / Constitution / Droit Français / Accueil. N.p., n.d. [...]
[...] Oeuvres complètes. En ligne. . Livre II, chapitre page Ibid, Livre II, chapitre page Ibid, Livre II, chapitre page Ibid, Livre II, chapitre page Ibid, Livre II, chapitre page Dans sa dédicace à la République de Genève, disponible ici : http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%80_la_R%C3%A9publique_de_Gen%C3%A8ve 2 Extrait d'un article de T. Ménissier sur le blog suivant : http://tumultieordini.over-blog.com/article-25996027.html 1 Note de bas de page des Oeuvres complètes, livre II, chapitre page Ibid, Livre III, chapitre page Ibid, Livre III, chapitre page Hobbes et la conception républicaine de la liberté, page Ibid, page Ibid, page Ibid, page Ibid, page Ibid, page Ibid, page Hobbes et la conception républicaine de la liberté, page Ibid, page Ibid, page Sur ce sujet, on peut conseiller la lecture du livre de Norbert Campagna, intitulé Thomas Hobbes, l'ordre et la liberté Chapitre 21 du Leviathan : De la liberté des sujets. [...]
[...] Si leurs conception contractualiste et républicaine sont si différentes, c'est avant tout parce que les deux auteurs ont connu des contextes historiques différents (Hobbes a été témoin de la guerre civile en Angleterre et a toujours vécu dans la peur ; Rousseau quant à lui est né dans la république de Genève qu'il vante tout le long de son œuvre) les opposants sur la question de l'état de nature. Mais tous deux recherchent en finalité, le bonheur de l'homme, sans toutefois passer par le même chemin. Hobbes n'est pas machiavélien dans le sens où l'absolutisme qu'il prône n'est pas en faveur de la soif de pouvoir de quelques-uns, mais une nécessité pour guider les hommes selon lui. Bibliographie : Skinner, Quentin Hobbes et la conception républicaine de la liberté. Paris : Albin Michel p. Ressources numériques : Thomas Hobbes. Leviathan. En ligne. [...]
[...] D'une part, elle doit être faite par la volonté générale : Le peuple soumis aux lois en doit être l'auteur ; il n'appartient qu'à ceux qui s'associent de régler les conditions de la société D'autre part, le prince n'est pas au dessus car il fait parti de l'État. Enfin, elle n'est pas injuste car nul ne peut être injuste envers lui-même. Pour comprendre l'héritage rousseauiste, il est important de revenir sur les positions de Rousseau à propos des deux principes fondamentaux qui fondent l'idée de République aujourd'hui : la liberté et l'égalité : La liberté est dite civile comme nous l'avons vu plus haut, et les hommes sont libres car soumis aux lois. [...]
[...] D'autre part, elle nous questionne sur la théorie républicaine, laquelle apparaît assez faible dans ses concepts. La conclusion que l'on peut tirer est que Hobbes ne s'inscrit pas en faux contre le Républicanisme mais contre ses plus fervents défenseurs. C'est un appel à la lutte contre la démagogie auquel nous invite Hobbes, à travers sa vision scientifique de la réalité sociale. D'ailleurs, si l'on prend les choses basiquement, Hobbes utilise maintes fois le vocable de “République” pour justifier le régime monarchique. [...]
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