Philosophie, politique, sociabilité, insociabilité, égoïsme, citoyenneté, implication politique, Jean-Jacques Rousseau, Aristote, souveraineté, application de la loi, ordre public
En dotant les hommes d'une sociabilité doublée d'une insociabilité (les hommes sont égoïstes et incapables de se passer les uns des autres), la nature n'a pas facilité la vie des hommes. Ne nous enferme-t-elle pas de la sorte dans des conflits indéfiniment reproduits entre les hommes (et aussi en chaque homme entre sa disposition à la raison et ses inclinations naturelles égoïstes) ?
[...] Philosophie : politique et sociabilité I. L'insociable sociabilité des Hommes En dotant les hommes d'une sociabilité doublée d'une insociabilité (les hommes sont égoïstes et incapables de se passer les uns des autres), la nature n'a pas facilité la vie des hommes. Ne nous enferme-t-elle pas de la sorte dans des conflits indéfiniment reproduits entre les hommes (et aussi en chaque homme entre sa disposition à la raison et ses inclinations naturelles égoïstes) ? C'est indéfiniment un jeu de forces, un mécanisme à l'image de la nature dépourvue de sens dans l'explication scientifique moderne. [...]
[...] Dans la définition par Aristote de l'Homme comme « animal politique », nous reconnaissons un sens fondamental du mot politique, à savoir la communauté rationnellement organisée avec laquelle l'Homme peut s'accomplir. Dans le Contrat social, Rousseau cherche un principe de légitimité, c'est-à- dire de l'ordre du droit. Il montre en ce sens l'illégitimité d'un prétendu droit du plus fort. Céder à la force c'est céder à une contrainte. On ne cède pas à une force par devoir, mais par nécessité. Obéir par devoir à une autorité implique de reconnaitre la légitimité de cette autorité. [...]
[...] Or la reconnaissance est libre. Donc le droit du plus fort n'est pas un droit, c'est en fait la force du plus fort qui prend le masque du droit et qui peut se maintenir tant que dure cette illusion. Le plus fort veut dominer en maître, l'autorité légitime au contraire a pour fin notre liberté. Mais cette liberté relève aussi de l'implication politique des citoyens. [...]
[...] Mais en déterminant une limite, la loi rend aussi possible sa transgression. Ce qui justifie l'institution d'une autorité chargée de veiller à l'application de la loi, cette dernière pouvant être définie comme « une règle impérative liée à un pouvoir de coercition et prescrite par une autorité souveraine dans une société donnée. » Deux questions se posent alors : - Qu'est-ce qu'une autorité légitime, car l'obéissance à une autorité s'accorde avec la liberté dans la mesure où l'autorité est légitime ? [...]
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