Ce document présente en quelques pages la pensée politique développée durant le Moyen Âge en Europe. Bien que s'inscrivant dans la continuité de la pensée transcendantale initiée durant l'Antiquité, où la politique est perçue comme l'adéquation à un ordre extérieur de nature divine, les penseurs politiques contribuent durant le Moyen Âge à dissocier l'autorité royale de l'autorité pontificale, initiant ainsi le processus de sécularisation dont émergera pendant la Renaissance la notion moderne de politique.
[...] Il n'en reste pas moins que désormais la société peut désormais exister par elle-même. Il ouvre la voie à l'identification d'un espace politique autonome que les philosophes, quelques siècles plus tard, appelleront Etat Sans que cela soit son but, la réflexion de Saint Thomas permet indirectement de justifier la puissance des rois face à l'Eglise. En effet à partir du XIème siècle, la formation de pouvoirs nationaux en Angleterre et en France va s'accompagner de la recherche d'une nouvelle légitimité. [...]
[...] (dir.), Dictionnaire de philosophie politique, Paris, PUF, Collection Quadrige (1ère éd.1996). [...]
[...] Même si elle ne réussit pas à raliser son rêve d'un royaume théocratique à l'ensemble de l'Europe féodale, l'Eglise n'aura jamais autant de pouvoir qu'à cette période, comme en atteste alors l'émergence d'une monarchie pontificale Le tournant du second Moyen-Âge (XIIème - XIVème siècles) : la sécularisation progressive du politique Au début du XIIème siècle, les théologiens gardent la mainmise sur les écrits politiques et les rares esprits libres ont encore une faible connaissance des philosophes païens (antiques) auxquels ils font référence. On assiste alors à un tournant dans l'histoire de la pensée politique du Moyen-âge (au point que J. [...]
[...] Tandis que pour Saint Thomas la justice naturelle demeurait d'essence divine, Marsile de Padoue (1275-1342) va être le premier à affirmer l'idée d'une justice séculière. C'est notamment par le biais de cette sécularisation des notions de bien et de mal, et plus généralement des rapports sociaux, que Marsile de Padoue va contribuer à dessiner en creux une définition de l'Etat laïque au sein du christianisme. Parallèlement à la défense de l'autonomie de la société politique, le théologien récuse l'autorité papale. [...]
[...] La pensée chrétienne prend au Vème siècle un tour nouveau avec la chute de l'Empire romain en 476 suite aux invasions barbares. Des royautés se forment partout, annonçant le féodalisme, faisant craindre à l'Eglise, placée sous l'autorité du pape, de nouvelles menaces. Désormais la Rome apostolique se voit pendre le relais de l'antique Rome impériale. Le pape Gélase (492-496) établit ainsi à partir de la thèse augustinienne des ceux cités une doctrine qui servira de référence à l'Eglise pendant près de huit siècles : elle pose le principe de la supériorité du pape (l'auctoritas) sur le pouvoir des rois (la potestas). [...]
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