On peut définir la bioéthique comme l'ensemble des problèmes moraux, politiques, posés par la responsabilité médicale des biologistes, médecins, généticiens, dans leurs recherches, notamment sur l'embryon et sur les applications pratiques de celles-ci.
Nous sommes sur le point de devenir des "faiseurs d'hommes". Le génie génétique nous permet à cour terme la possibilité d'enfant à la carte. La question est de savoir ce que nous voulons faire de ces nouveaux pouvoirs. N'y a-t-il pas le risque d'aller trop loin, notamment en considérant le zygote (œuf fécondé) comme le moyen d'assouvissement de nos fantasmes en tant que futurs parents ?
[...] Ce que je suis dépend-il de mon ADN ou du milieu social dans lequel je vis? Où encore, comme le pense Freud, de mon vécu sexuel infantile ? Le déterminisme génétique, contrairement aux autres (psychanalytique, socio-culturel . ) n'offre aucune possibilité d'échapper à la nécessité. Ne reste plus alors que la modification des gènes. [...]
[...] S'ils sont sujets, la science ne peut plus progresser. Trois attitudes s'affrontent: - le renoncement dogmatique au progrès - le relativisme moral : à chaque parent de décider ce qu'ils doivent faire de l'embryon - le pragmatisme, c'est-à-dire la règle de l'efficacité: profitons maximale ment des capacités techniques pour une humanité meilleure. La tentation de l'eugénisme L'eugénisme est la science de l'amélioration qualitative de la race. L'eugénisme définit l'ensemble des recherches, des politiques qui visent à l'amélioration des espèces, et donc à la suppression du maximum de tares physiques et morales. [...]
[...] Pourquoi la philosophie s'intéresse-t-elle à la bioéthique ? On peut définir la bioéthique comme l'ensemble des problèmes moraux, politiques, posés par la responsabilité médicale des biologistes, médecins, généticiens, dans leurs recherches, notamment sur l'embryon et sur les applications pratiques de celles-ci. Nous sommes sur le point de devenir des FAISEURS D'HOMMES. Le génie génétique nous permet à court terme la possibilité d'enfant à la carte. La question est de savoir ce que nous voulons faire de ces nouveaux pouvoirs. N'y a-t-il pas le risque d'aller trop loin, notamment en considérant le zygote (œuf fécondé) comme le moyen d'assouvissement de nos fantasmes en tant que futurs parents ? [...]
[...] Le principal argument est d'ordre biologique: la nature ne fait pas de sauts dans la mesure où la personne humaine adulte à d'abord été un embryon constitué d'un ou deux cellules. Il y a donc un continuum biologique qui fait de la personne humaine un être indivisible. Le second argument est d'ordre théologique et repose sur la conception de l'animation immédiate de l'embryon. Dès le zygote dieu insuffle l'âme au vivant humain. Dès ses débuts la vie humaine a donc un caractère sacré. Cette position de l'Église n'est pas retenue par les différents États parce qu'elle interdirait l'avortement et notamment l'avortement thérapeutique. [...]
[...] Et, où l'État arrêtera-t-il sa mesure de l'imperfection ? L'eugénisme libéral qui donne à chacun la liberté et la responsabilité des modifications possibles de l'embryon. Les eugénistes avancent des arguments qui peuvent être séduisants. Ils croient en la causalité génétique, notamment dans l'apparition de phénomènes sociaux (alcoolisme, violence, délinquance) et proposent alors d'améliorer les sociétés humaines en améliorant les êtres humains. Si les eugénistes ont raison, l'humanité de demain sera améliorée au nom du souci naturel d'offrir les meilleures chances de départ à ses enfants. [...]
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