Exposé sur la conception éthique et anthropologique de l'humain chez Karl Marx.
[...] Et ainsi de suite. Selon cette théorie, la réalité n'est pas figée, elle évolue et les contradictions sont les principaux moteurs de l'évolution. Dans la vision matérialiste de Marx, les conditions matérielles de vie déterminent la conscience, les idées, les désirs, les représentations du monde et les relations sociales; et ces conditions matérielles sont tributaires du mode de production économique qui est basé sur la division du travail. Cette division du travail date de l'Antiquité (avec l'avènement de la classe des esclaves, qui a mené à la lutte des classes car les intérêts respectifs des propriétaires et des esclaves s'opposent généralement, divergent au mieux) mais elle atteint son paroxysme avec l'ère capitaliste. [...]
[...] Sans aller vers des exemples aussi extrêmes, nous pouvons dire qu'au-delà de la caricature faite à la pensée de Marx, à son détournement par les idéologies marxistes et communistes que le 20e siècle a connues, à son absence de crédibilité car le capitalisme a continué de croître et à ses utopies de société sans classe et d'homme noble ses analyses critiques, son parti pris contre les dogmes et sa vision sociale d'actions visant le bien-être de la collectivité demeurent d'actualité et démontrent son côté profondément humain BIBLIOGRAPHIE EAGLETON, TERRY, Marx et la liberté, coll. Points, coll. [...]
[...] cit MARX, K., Fondements de la critique de l'économie politique, cité par KAPLAN, op. cit départ, le travail doit permettre à l'homme de répondre aux besoins vitaux de survie (manger, boire, se vêtir, etc.) puis à ceux qu'il développe tout au long de son évolution. Au contraire de la conception classique du travail, vu comme une obligation, un fardeau et un abaissement de la dignité humaine, Marx conçoit le travail comme une activité positive, fondatrice de la nature humaine. À une condition nécessaire et préalable : si et seulement si le travail demeure une activité libre, c'est-à-dire tant que l'homme s'exprime et qu'il reste maître de l'objet réalisé à partir de sa force productrice, que l'homme actualise ses potentialités naturelles, que l'homme crée, que l'homme répond à ses besoins. [...]
[...] Marx a une vision ontologique de l'homme comme être libre qui recherche naturellement sa liberté pour lui et pour les autres humains, via le travail et les rapports sociaux. Jouisseur Les sensations, les passions, etc. de l'homme ne sont pas seulement des déterminations anthropologiques au sens étroit, mais sont vraiment des affirmations ontologiques MARX, K., Économie et philosophie, cité par EAGLETON, op.cit., p.33. MARX, K., Thèse VI sur Feuerbach, cité par MERCIER-JOSA, S., Pour lire Hegel et Marx, coll. Problèmes, Éditions Sociales, Paris, France p MARX, K., Économie et philosophie, cité par EAGLETON, op.cit., p MARX, K., La question juive, cité par KAPLAN, op. cit essentielles »19. [...]
[...] Loin du nivellement par le bas et du gommage des traits individuels, Marx désirait la manifestation et l'expression des différences. Ce droit à la différence (qui sera repris en partie par Rawls au 20e siècle) est encore révolutionnaire de nos jours où tout débordement, de la garderie aux CHLSD en passant par les manifestations syndicales, est généralement réprimé afin de ramener les comportements dans la moyenne confortable et non perturbante pour autrui. La division du travail dénoncée par Marx débouche sur un autre aspect : la déshumanisation du travail, causée par la dépossession de l'objet produit et le morcellement de son activité productrice, entraîne une dépossession éthique 27 de l'individu. [...]
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