Etat, ennemi de la liberté, article 1 de la Déclaration des droits de l'Homme, libertés publiques, sécurité, Hobbes, paix civile, Henri Lacordaire, anarchie, citoyenneté, Bakounine, autonomie, Kant, lois morales universelles
Le premier article de la Déclaration universelle des droits de l'Homme affirme que l'homme est libre par nature. Ce serait là notre droit le plus fondamental. Cependant, on peut se demander si en vivant dans une société gouvernée par un État, l'homme ne perd pas certaines de ses libertés fondamentales, qu'il cède à l'État au profit d'autres bienfaits comme la sécurité ou la tranquillité. D'où la question : l'État est-il l'ennemi de la liberté ? L'État est une notion politique, c'est l'institution qui rassemble les pouvoirs, l'instance qui gouverne la société. L'ennemi c'est celui qui est hostile, l'adversaire. La liberté vient du latin "libertas" et désigne la condition d'homme libre par rapport à celle d'esclave. Être libre ce serait donc agir conformément à sa volonté.
En théorie, l'État est créé pour permettre aux hommes de vivre tous ensemble, et doit donc les protéger, assurer leur sécurité. Cela inclut donc la protection de nos libertés individuelles. Très clairement, les États totalitaires ou injustes, ceux qui ne visent pas le bien de leurs citoyens sont des ennemis de la liberté, qui est un danger pour eux. Mais pour les États qui ont à coeur la sécurité de leurs citoyens, la question est plus compliquée : en effet, en pratique, pour protéger ses citoyens, l'État réduit leurs libertés. On peut se demander si les notions d'État et de liberté ne s'excluent pas.
[...] Cela reste une contrainte aliénante, même si elle est dans leur intérêt. Ou prenons l'exemple de Habib Bourguiba, qui paradoxalement est un c'était un dictateur, mais il a modernisé son pays, amélioré l'éducation et les droits des femmes, tout en interdisant tous les autres politiques, en créant un culte de la personnalité autour de sa personne et en entretenant des milices armées. Dans ces deux cas, l'État se fait ennemi de la liberté, ce qui n'est pas acceptable même si c'est pour le bien des citoyens. [...]
[...] L'État se fait l'ennemi de la licence pour le bien de tous. En effet la licence finit par être s'autodétruire : c'est l'exemple du tyran qui n'est jamais heureux, jamais en paix, toujours occupé à tuer plus de gens, à semer plus de terreur, car on ne peut rester le plus fort bien longtemps. Donc l'État s'oppose à la licence et à la liberté naturelle afin de protéger ses citoyens, mais a priori il n'est pas l'ennemi de la liberté. [...]
[...] Il n'est plus question de défendre la liberté, ou de la réduire, mais de la créer. B. Ce type de liberté à un nom : l'autonomie Ce n'est plus une liberté de l'indépendance, mais de l'autonomie : nous n'obéissons qu'à nous-mêmes grâce aux lois, du grec autonomos, autos propres et nomos lois. Pour Kant, la véritable liberté consiste à agir selon les lois morales universelles : être libre, c'est être autonome, c'est donc agir conformément aux lois morales que notre raison a conçues. [...]
[...] Peut-on considérer l'État en tant qu'ennemi de la liberté ? Le premier article de la Déclaration universelle des droits de l'homme affirme que l'homme est libre par nature. Ce serait là notre droit le plus fondamental. Cependant, on peut se demander si en vivant dans une société gouvernée par un État, l'homme ne perd pas certaines de ses libertés fondamentales, qu'il cède à l'État au profit d'autres bienfaits comme la sécurité ou la tranquillité. D'où la question : l'État est-il l'ennemi de la liberté ? [...]
[...] L'État ne peut donc pas être l'ennemi de la liberté, il doit s'appliquer à la sauvegarder. III. Par la protection des sujets, l'État crée la liberté civile A. La liberté est plus qu'un droit, c'est une création à part entière de l'état Lorsque Lacordière dit liberté qui opprime » on peut imaginer qu'il parle de la licence qui comme nous l'avons vu n'est pas souhaitable, mais ensuite il dit loi qui affranchit ». Le terme affranchir est intéressant : on affranchissait un esclave cela voulait dire qu'on lui rendait sa liberté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture