La nature humaine possède de particulier sa capacité, ou sa propension, à opérer une distinction entre ce qui relève d'une réalité physique appelée « Nature » et ce qui relève de l'esprit humain. On considère ainsi la destruction d'une identité, d'une sorte d'unité de cet esprit avec la nature au sens physique, nos comportements routiniers sont devenus conscients et donc observables. Dès lors émerge une inquiétude constante chez l'Homme de tenter un retour vers une loi physique qui ordonnerait et organiserait le monde selon des principes immuables. Cette volonté de compréhension s'est d'abord traduite par la croyance en des instances supérieures, dieux et religions, ensuite à travers l'Homme lui-même et donc sa capacité innée de mise à distance appelée Raison. Cette dernière supposait d'elle-même l'émancipation de l'Homme d'une sensibilité, une subjectivité, dont l'outil menant vers une connaissance objective des choses serait la science. Cependant se pose d'emblée la question de savoir si la science est en effet formalisée et cloisonnée dans des langages, théories, protocoles purement issus de l'esprit humain et donc en quelque sorte pervertis d'emblée. Il convient aussi de préciser que cette séparation effectuée entre une réalité physique et des perceptions du monde faussées par les sensibilités et l'ignorance des Hommes, cette séparation est elle-même opération de l'esprit humain. Ce que l'on remarque donc, c'est la tentative de fonder des principes et règles universelles du politique, des théories qui pourraient s'appuyer sur des éléments communs à tout ordre social donné. Le terme science appliqué dans le monde du langage et des interactions entre les Hommes voudrait dès lors signifier une capacité de l'esprit humain à structurer et organiser à partir des supposées propriétés communes aux modèles politiques en une catégorisation répondant à des modèles théoriques définis. L'idée clé, l'objet de cette « science » est alors de comprendre comment les ordres sociaux se forment, s'organisent et de fait se hiérarchisent. On peut en déduire de la, que toute interaction de l'individu avec un semblable ou avec un environnement déterminé serait de fait de nature politique. A partir de là, se pose la question de savoir comment comprendre la fondation, l'organisation et la hiérarchisation des ordres sociaux à partir d'une nature humaine.
[...] Au-delà de la vision philosophique ou de la vision scientiste on peut observer une conception impersonnelle du politique à travers le droit. Le juriste est en effet qui compose des normes d'une manière et d'un point impersonnel, il se contente théoriquement d'appliquer, les questions liées aux raisons d'être de la norme ayant déjà été posées. Comme les sciences dures, la science du droit considère la réalité juridique comme une irréductibilité, une réalité en quelque sorte biologique, qui existerait même si la représentation n'était pas là pour l'interpréter. [...]
[...] Cependant se pose d'emblée la question de savoir si la science est en effet formalisée et cloisonnée dans des langages, théories, protocoles purement issus de l'esprit humain et donc en quelque sorte pervertis d'emblée. Il convient aussi de préciser que cette séparation effectuée entre une réalité physique et des perceptions du monde faussées par les sensibilités et l'ignorance des Hommes, cette séparation est elle-même opération de l'esprit humain. Ce que l'on remarque donc, c'est la tentative de fonder des principes et règles universelles du politique, des théories qui pourraient s'appuyer sur des éléments communs à tout ordre social donné. [...]
[...] Cependant, pour cerner, catégoriser et donc en fait comprendre le jeu des apparences, il faut pouvoir établir des références sur lesquelles on peut formaliser le langage. Ce dernier ne saurait être ainsi de l'ordre du spontané, sans une base qui possède un minimum de scientificité, le politique ne peut même pas réellement prétendre à son existence qui relève avant tout de relations conscientes si celui-ci recherche une définition strictement spontanée des relations de pouvoir. Il faut donc selon l'expression de Platon que le Roi devienne philosophe si le philosophe ne peut être lui-même le Roi. [...]
[...] Peut-il y avoir une science du politique? La nature humaine possède de particulier sa capacité, ou sa propension, à opérer une distinction entre ce qui relève d'une réalité physique appelée Nature et ce qui relève de l'esprit humain. On considère ainsi la destruction d'une identité, d'une sorte d'unité de cet esprit avec la nature au sens physique, nos comportements routiniers sont devenus conscients et donc observables. Dès lors émerge une inquiétude constante chez l'Homme de tenter un retour vers une loi physique qui ordonnerait et organiserait le monde selon des principes immuables. [...]
[...] On considère ainsi l'idée d'une mise à distance puis d'une compréhension du politique à partir des logiques inhérentes à l'Homme. De ces concepts se dégage une structure en trois temps de la théorie politique : l'état de nature, la formation de l'Etat, le contrat social. Ces représentations qui amènent vers une compréhension du politique comme se suffisant à lui-même vont même, à travers la méthode newtonienne, apporter des évolutions majeures dans la science. En effet, on exprime dans cette méthodologie le principe que la science doit démarrer à la base d'une psychologie de l'Homme, et on repousse ainsi la conception d'une réalité physique et objective qui serait extérieure à l'Homme. [...]
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