Si la théorie du Contrat Social est généralement attribuée à des penseurs politiques tels que Hobbes (1588-1679), Locke (1632-1704) et Rousseau (1712-1778), on en trouve déjà des traces dans l'Antiquité et des juristes tels que Grotius (1583-1645) ou Pufendorf (1632-1694) en ont dégagé les bases fondatrices.
[...] JC, le sophisme apparaît. Si l'apport philosophique de ce courant a été, et demeure encore aujourd'hui, contesté, il faut néanmoins admettre que les sophistes ont eu une influence déterminante quant à la formation de l'Etat. Ainsi le sophiste Lycophron considère-t-il la cité comme un artifice, issu d'un contrat mutuel entre les citoyens, alors que la philosophie majoritaire pensait que la cité était une institution innée. Et Antiphon (480-410) est encore plus explicite que Lycophron, dans la mesure où il fait du citoyen le contractant d'un pacte social Aristote (384- 322), au contraire, faisait de l'homme un animal politique, reprenant cette opinion générale Il semble que Socrate (470-339) a rejoint le courant sophiste quant à cette acception de l'Etat, puisque dans le Criton, il refuse de fuir sa prison et la mort qui lui est réservé, au nom d'un contrat tacite unissant le citoyen et la cité. [...]
[...] Si non seulement la forme du régime politique est contestée, c'est également le but de l'Etat qui est controversé. Alors que pour certains, il s'agit d'assurer l'égalité, pour d'autres, la fin de l'Etat est de garantir la liberté. En tout état de cause, certains auteurs se sont plus récemment interrogés quant à savoir qui pourrait être l'arbitre de conflits entre les parties au pacte de gouvernement. Si, au plan théorique, aucune vraie solution n'existe, au plan juridique, on peut en avancer au moins deux. [...]
[...] Au plan juridique, on peut considérer que cette recommandation philosophique a été consacrée en France, puisque figure dans la Constitution depuis une réforme du 28 février 2005 une Charte de l'environnement. Si l'on considère la Constitution comme un pacte de Gouvernement, la consécration du principe de précaution au 1er rang de la hiérarchie des normes de Kelsen revient ainsi à faire de la Nature une partie au contrat. Bibliographie http://sergecar.club.fr/cours/nature3.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_du_contrat_social La culture générale de A à Hatier La Culture Générale Pour les nuls, F. Braunstein et J-P. [...]
[...] C'est en raison de la nécessité de protéger la propriété privée qu'est né l'Etat. Mais, il adopte une position divergente de Hobbes, par la suite, puisque pour lui, l'Etat ne doit s'intéresser qu'à la protection des libertés conférées aux citoyens, et non assurer la survie de l'espèce par tout moyen. Il se distingue également de Locke et Montesquieu (1689-1755), dont il est l'un des commentateurs, puisqu'il tend à assurer le respect des libertés fondamentales non pas par l'équilibre résultant de la séparation des pouvoirs, mais par l'exercice de la souveraineté par le peuple. [...]
[...] Le contrat social et l'absolutisme de Hobbes Reprenant l'Aulularia de Plaute (254-184), Hobbes pose, dans Le Léviathan (1651), le principe selon lequel l'homme est un loup pour l'homme En conséquence, il lui semble nécessaire, voire impératif, pour la survie de l'humanité d'instaurer l'absolutisme. Mais ce despote n'est pas partie au contrat social. Il n'en est que l'exécutant. Cependant, le transfert absolu de la souveraineté au prince exclut tout droit de résistance. Si tous les organes, tous les membres du géant Léviathan sont nécessaires au bon fonctionnement de l'Etat, seul la tête est à même de décider. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture