Biographie : 1712-1778. Né à Genève, il sera élevé par son oncle, un pasteur protestant. À 16 ans il quitte Genève pour se rendre à Turin. En 1728, il se convertit au catholicisme. En 1742 il se lie à Diderot et participe à l'Encyclopédie en écrivant des articles consacrés à la musique. Il rédige l'article « économie politique » en 1755. Il a 5 enfants qu'il abandonne. En 1750, il obtient le premier prix au concours de l'Académie de Dijon. En 1755, un nouveau concours donne lieu à la publication du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Après sa rencontre avec Louise d'Epinay, il quitte Paris de 1756 à 1762. En 1760 est publiée Julie ou la nouvelle Héloïse. En 1762, il est condamné par le Parlement de Paris pour l'Émile et du contrat social. En 1764, il écrit les Lettres écrites de la montagne puis s'exile en Angleterre avec Hume, avec qui il se brouillera par la suite. Il peut rentrer en France en 1767 et revient à Paris en 1770. La rédaction des Confessions l'occupe de 1764 à 1770. Il meurt brutalement en 1778. Ses restes sont transférés au Panthéon en 1794.
[...] Le vaincu rendant les armes et devant esclave donne son droit à toute résistance, car il vend sa force et sa puissance d'action au vainqueur, son maître. Ce contrat institue une relation entre le vaincu et le vainqueur : le vaincu est l'esclave forcé de son nouveau maître. Cet esclavage repose sur les droits du vainqueur en tant que tels. C'est donc bien un contrat. L'objection de Rousseau est que le droit de tuer ne résulte pas du droit de la guerre. [...]
[...] Le sentiment naturel de la pitié est une loi naturelle, sans action de la raison. C'est pour cela qu'à l'état de nature elle tient lieu de loi de mœurs et de vertu. Naturellement elle suffit à la préservation de l'espèce et donc de soi, et ce malgré le besoin et l'amour de soi. A l'état social, la pitié est une loi naturelle reconnue, au fondement de règles fondées sur la raison (concept de réparation pour la victime). Elle est une loi naturelle, car elle préserve le lien social malgré l'amour-propre. [...]
[...] Le premier discours est une analyse de la société du XVIIIe siècle, caractérisée par le progrès. Ce qui l'engendre pour Rousseau est le luxe et la corruption. La perspective d'emblée morale, l'analyse centrée sur les mœurs offrent une critique de la société actuelle. Le progrès des sciences et des arts est pour Rousseau la source de la corruption de la société ; il engendre le luxe. La critique des mœurs engendrée par les Lumières est déjà celle d'une pensée politique. [...]
[...] Il n'y a absolument rien de politique dans cette relation. C'est par la contrainte que le maitre dirige et cela ne lui confère aucune souveraineté. Il y a une dissolution de l'association. Pour Rousseau à la différence de Hobbes, ce n'est pas le peuple qui se dissout quand il s'est démis de la souveraineté, car cette aliénation conduit à la dissolution du corps politique lui-même. La souveraineté n'étant que l'exercice de la volonté générale ne peut jamais s'aliéner Il y a dans l'Etat une force commune qui le soutient, une volonté générale qui dirige cette force et c'est l'application de l'une à l'autre qui constitue la souveraineté. [...]
[...] L'homme n'a aucune lumière, n'a aucun savoir à transmettre. On voit bien un homme qui pourrait rester à un degré très primitif de l'humanité. L'espèce était déjà vieille, et l'homme restait enfant Cette indépendance de l'homme solitaire a pour conséquence qu'il n'y a pas de sociabilité naturelle. En cela Rousseau s'oppose à tous les auteurs qui lui précèdent, Hobbes y compris, pour qui l'homme n'est pas naturellement enclin à être sociable, mais doit passer à l'état social pour pérenniser sa sécurité. C'est comme un remède nécessaire naturellement. [...]
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