Hobbs, pensée moderne, conceptualisation de l'Etat, mondialisation, Pierre Kropotkine
Dans un monde où les marchandises et les capitaux sont rois, où la mondialisation règne et où donc, le capitalisme prône, il vint à se poser une question : comment le monde actuel a-t-il pu évoluer de cette manière ? Pour cela il serait intéressant d'analyser et par lui suite de démontrer, comment la pensée moderne a conceptualisé l'Etat.
Les notions principales qui vont être abordées dans cette analyse sont :
- L'Etat : définition qui aura plusieurs sens selon les auteurs et les époques (comme par exemple Hobbs qui le définit comme étant : « une personne dont les actes ont pour auteur, à la suite de conventions mutuelles passées entre eux-mêmes, chacun des membres d'une grande multitude, afin que celui qui est cette personne puisse utiliser la force et les moyens de tous comme il l'estimera convenir à leur paix et à leur défense commune. » (p.289, chapitre 17) dans « Léviathan ».
Tandis que, Pierre Kropotkine qualifiera l'Etat comme étant : « des barbares modernes » qui « assujettissent(rent) l'individu » et qui : « lui enlevèrent toutes ses libertés » (p.56, chapitre VI dans, « L'Etat-son rôle historique »).
[...] Chez John Locke dans, Traité du gouvernement civil, Paris, G-F Flammarion et plus particulièrement dans les chapitres IX et nous retrouvons la même fonction attribuée à l'Etat de nature que chez Hobbs, c'est-à-dire étudier la raison d'être du pouvoir politique. Cependant, sa vision est différente. En effet, il tente de mettre en œuvre un système de gouvernement où les droits de l'individu seraient préservés. Il prône donc la liberté de l'individu, liberté que l'individu pourrait atteindre en acceptant les conditions de l'Etat : il y manque des lois établies, connues, reçues et approuvées d'un commun consentement (p.237). La vision de Locke peut donc être considérée libérale, vision qui est étroitement liée à celle de Hobbs. [...]
[...] Ensuite, ce qui distingue l'homme de l'animal est le fait que l'homme est considéré chez Hobbes comme un être égoïste, l'intérêt général n'est donc tout simplement pas envisageable : Mais un humain, qui prend plaisir à se comparer aux autres, n'a de goût que pour ce qui le distingue d'eux. »(p.286, 2ème paragraphe, L 5à7). Par la suite, Hobbes explique que l'homme a la capacité de parler contrairement aux créatures, ainsi, l'homme a la capacité de tromper les autres, de fabuler et peuvent ainsi troubler(ent) leur paix à leur guise. (p.286, 3ème paragraphe, L 10). Et pour terminer, il démontre que le modèle politique humain est radicalement différent : l'assentiment de ces créatures est naturel, celui des humains résulte seulement d'une convention. [...]
[...] Dans le chapitre 19, Hobbs nous fait une nouvelle fois part de sa conception de l'Etat. Tout d'abord il n'y aurait que trois formes plausibles : monarchie Quand le représentant est homme de l'Etat (p.305), démocratie quand l'assemblée est celle de tous ceux qui veulent s'assembler ( p.305) et aristocratie quand l'assemblée est celle d'une partie seulement p.305). Parmi ces propositions il ressort clairement que, pour Hobbs le plus souhaitable serait une monarchie car : en ce qui concerne la monarchie, l'intérêt privé est le même que l'intérêt public. [...]
[...] Tout au long du chapitre 17, Hobbes essaye d'analyser les potentielles différences mais aussi les potentielles similitudes entre les organisations politiques qui seraient présentes chez les animaux et celles qui seraient présentes chez les hommes. Derrière cette analyse qui au départ peut sembler saugrenu se cache une question aux multiples enjeux. Est-il possible qu'il y ait existence d'un monde politique naturel ? Quel serait donc l'intérêt d'essayer de démontrer les fondements de l'ordre politique si celui-ci existe naturellement ? C'est pour cela que Hobbes va, tout au long de ce texte réfuter cette position. Pour cela il va tout d'abord accentuer la distinction de l'homme et l'animal par la raison. [...]
[...] Il reprend certaines idées de Karl Marx notamment le principe des luttes de classes : Dans une société sans classes et sans luttes des classes, L'Etat (ainsi compris et défini) devient superflu. (p.189). Mais principalement, il prône la justice dite sociale qui pourrait être atteinte grâce à un Etat dit collectiviste : Il y aura un Etat collectiviste mais, sous ce nom, le pouvoir central qui organisera la production et fera régner la justice sociale n'aura rien de commun avec l'Etat actuel. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture