Paul Valéry est né à Sète en 1871 ; il arrive à 20 ans à Paris avec l'intention de « guillotiner la littérature » et finit sa vie en poète officiel et académicien. Chaque jour, il note ses réflexions dans ce qui sera publié sous le nom de Cahiers, et place le travail au cœur de sa pensée poétique et de sa création. Paul Valéry devient un poète célébré, un « poète d'Etat » ; il est élu à l'Académie française en 1925, où il succède à Anatole France. Ses œuvres majeures sont La jeune Parque (1917), le cimetière marin (1920), ou encore Charmes (1922). Puis, il semble que le penseur prenne le pas sur le poète, Valéry se manifestant publiquement de plus en plus souvent, au cours de conférences et autres interventions, en témoignent également certains de ses écrits, tel que Regards sur le monde actuel publié en 1931.
Son intérêt pour l'idée européenne semble naître assez tôt. Ainsi écrit-il en 1900 dans ses Cahiers: « le monde sera bientôt fait de nations extrêmement étrangères les unes aux autres et très semblables (elles seront donc hostiles) si on n'y trouve pas des liens nouveaux, analogues à l'ancienne chrétienté ou à ce que l'on nommé plus tard la civilisation européenne ». Toutefois, son approche de la « question européenne » ne prend pas la forme d'une recherche de structures politiques communautaires ou de liens formels. Sa pensée européenne, très problématisée bien qu'assez peu organisée, est toute tournée vers la culture - « Les choses du monde ne m'intéressent que sous le rapport de l'intellect ; tout par rapport à l'intellect », et particulièrement vers ce qui est pour lui la grande force sous-jacente de l'Humanité : l'esprit.
[...] ) - la pensée de Valéry fait sens dans le contexte que l'on connait. S'il ne s'est que peu intéressé à une éventuelle superstructure politique, son travail sur un socle culturel sur lequel bâtir cette dernière n'est donc pas, loin s'en faut, dénué de pertinence et d'à-propos. La contribution de ce penseur emblématique de son époque est donc primordiale à bien des égards, comme nous l'avons vu. Sa mise en garde contre le risque mortel que courait la culture européenne était elle aussi pleine de clairvoyance; dans une certaine mesure elle semble avoir été entendue - en témoigne la postérité de la crise de l'esprit La Seconde Guerre mondiale balaie cet avertissement d'un revers de main et lui donne raison à la fois. [...]
[...] html - Paul Valéry, critique de notre civilisation in French review, Vol 24 Harvard Universitiy sur http://domino-ip2.univ- paris1.fr:2056/stable/383168?seq=12 - Note (ou l'Européen), discours prononcé à Zurich en 1925, sur http://classiques.uqac.ca/classiques/Valery_paul/note_ou_leuropeen/note_ou_l europeen.html - Paul Valéry et le politique, Allain-Castillo, Quillien, Valéry, Bourgeat, L'Harmattan - Débat L'idée d'Europe au XXe siècle, ou comment une utopie devient réalité octobre 2000, sur http://www.histoire.ac- versailles.fr/spip.php?article143 La crise de l'esprit Idée développée dans l'article de Raoul Pelmont: Paul Valéry, critique de notre civilisation in French review, Vol 24 Harvard Universitiy p.298. Paul Valéry et le politique, Allain-Castillo, Quillien, Valéry, Bourgeat, L'Harmattan Ibid. Note (ou l'Européen), discours prononcé à Zurich en 1925. [...]
[...] Paul Valéry devient un poète célébré, un poète d‘État il est élu à l'Académie Française en 1925, où il succède à Anatole France. Ses œuvres majeures sont La jeune parque (1917), le cimetière marin (1920), ou encore Charmes (1922). Puis, il semble que le penseur prenne le pas sur le poète, Valéry se manifestant publiquement de plus en plus souvent, au cours de conférences et autres interventions, en témoignent également certains de ses écrits, tel que Regards sur le monde actuel publié en 1931. [...]
[...] Paul Valéry est un personnage complexe. Malgré un dégoût marqué pour le politique et un non-engagement total - mis à part durant l‘affaire Dreyfus- , il prend une place à part dans la sphère publique et incarne certains des doutes et des déceptions de son temps, notamment une méfiance à l'égard d'une science en laquelle il plaçait beaucoup d'espoir. Son intérêt pour l'idée européenne semble naître assez tôt. Ainsi écrit- il en 1900 dans ses Cahiers: le monde sera bientôt fait de nations extrêmement étrangères les unes aux autres et très semblables (elles seront donc hostiles) si on n'y trouve pas des liens nouveaux, analogues à l'ancienne chrétienté ou à ce que l'on nommé plus tard la civilisation européenne Toutefois, son approche de la question européenne ne prend pas la forme d'une recherche de structures politiques communautaires ou de liens formels. [...]
[...] Toutefois, Paul Valéry, avec la distance au politique qui le caractérise, ne s'est pas précisément prononcé sur la question. Il a prôné la coopération internationale, dans le cadre de la Société des Nations notamment, dont il pensait que le travail en ce sens était insuffisant. Sa conception universaliste de la culture semble l'avoir écarté d'un quelconque chauvinisme[20] Si on peut le qualifier sans se méprendre de partisan de l'Europe il semble difficile de le faire adhérer à une conception politique bien claire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture