Jean-Jacques Rousseau, patriotisme, obstacle, crise politique, science, effet néfaste
Rousseau s'exprime en ces termes : « La vertu de ses citoyens, leur zèle patriotique, la forme particulière des institutions internationales, voilà, le seul rempart toujours prêt à la défense, et qu'aucune armée ne saurait forcer ».
Il faut comprendre à travers cette citation que dans l'entendement de Rousseau, la résolution de la crise polonaise passe par la spécificité des institutions nationales.
[...] À partir de ce qui suit, la contestation peut-elle se muer en science ? Ne sera-t-elle pas corrompue par la science ? Pour répondre à ces préoccupations, Rousseau va proposer des remèdes aux effets néfastes de la science. Les remèdes aux effets néfastes de la science Pour Rousseau, la participation du petit nombre à l'étude des sciences, l'acceptation par les rois d'une personne-ressource en vue de les conseiller, la renonciation à l'idée selon laquelle l'art de conduire les peuples est plus difficile que celui de les éclairer et la recherche d'asile honorable ainsi que la contribution par leur crédit au bonheur des peuples à qui ils auront enseigné la sagesse sont les remèdes aux effets néfastes de la science. [...]
[...] Seulement, il faut admettre que les limites du partage de la puissance exécutive, la difficile conciliation entre la volonté particulière et la volonté générale, l'indétermination définitionnelle de la liberté traduisent la nécessité de bâtir nos conceptions de l'exercice du pouvoir sur des principes certains. C'est dans ce contexte que la contestation joue un rôle scientifique dans la philosophie politique de Rousseau. Pour Rousseau, le développement de la science est source de corruption de nos mœurs. La science trouve son origine dans les vices. En effet, l'orgueil humain engendre la morale. La superstition a conduit à la création de l'astronomie. La haine, la flatterie, l'ambition et le mensonge ont causé l'éloquence. [...]
[...] Il justifie cette assertion par le fait que ce sont les institutions nationales qui forment le génie, le caractère, les gouts et les mœurs d'un peuple, qui le font naitre lui et non pas un autre, qui lui inspirent cet ardent amour de la patrie fondée sur des habitudes impossibles à déraciner, qui le font mourir d'ennui chez les autres peuples au sein des délices dont il est privé dans le sien . La trame de ce passage est que les institutions nationales favorisent l'esprit de créativité. Pour Rousseau, l'esprit patriotique permet au peuple de respecter les lois, de servir son pays. Cet esprit permet aussi de produire de bons citoyens. En fin de compte, la mise en exergue du rapport entre la tripartition des lois, l'éducation à l'amour des lois, et l'étude du contrat social comme solution à la crise politique, atteste de l'unité de la pensée politique de Rousseau. [...]
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