parité, fondements de la parité, métaphysique, égalité hommes femmes
La revendication paritaire est un phénomène récent. Elle est issue du mouvement féministe né pendant l'âge industriel. Depuis que les femmes ont obtenu le droit de vote en 1944, certains réclament que l'égalité hommes/femmes soit appliquée strictement dans la société et les institutions. Ces aspirations se concrétisent dans les années 1990 : J. Chirac crée en 1995 l'Observatoire de la Parité entre les Hommes et les Femmes. Ce service assure une fonction d'expertise et d'évaluation des politiques publiques visant à favoriser l'égalité des sexes dans les domaines politique, économique et social. La révision constitutionnelle du 8 juillet 1999 va plus loin encore. Un alinéa est ajouté à l'article 1 de la Constitution : « La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales ».
[...] 01/12/2010 La parité est-elle fondée métaphysiquement ? On peut commencer par définir les 2 termes du sujet : « la métaphysique est une branche de la philosophie qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. Elle a pour objet la connaissance des causes de l'univers et de la nature de la matière. Elle s'attache à étudier les problèmes de la connaissance, de la vérité et de la liberté » (définition du Larousse). La parité est le projet qui vise à établir l'égalité entre les hommes et les femmes. [...]
[...] Françoise Giroud ne déclarait-elle pas que l'égalité serait atteinte le jour oùu les femmes auraient le droit d'être aussi incompétentes que les hommes ». La parité remise en cause. La parité, un concept absurde ? • Critique de la pensée différentialiste des paritaires qui attribuent aux femmes des qualités propres que les hommes seraient moins aptes à développer : persévérance, écoute, patience, ouverture d'esprit Les anti paritaires sont convaincus qu'un tel discours relève du fantasme. C'est ce que développe BHL dans la tribune qu'il occupe dans Le Point en 1999 (soit pendant le débat sur l'éventuelle révision constitutionnelle). • La philosophe E. [...]
[...] La parité est une négation de cela en tant qu'elle base son argumentation sur une distinction entre les sexes, et sur l'attribution de qualités spécifiques à l'un ou l'autre des sexes. Bibliographie : ARISTOTE, Politiques – Livre Ed. Gallimard E. BADINTER, Fausse route, réflexion sur 30 ans de féminisme, Ed. Odile Jacob Collectif, Le piège de la parité, arguments pour un débat, Ed. Hachette J. MOSSUZ-LAVAU, Femmes/Hommes, pour la parité, Ed. Presses de ScPo S. AGACINSKI, Métaphysique des sexes, Ed. du Seuil, 2005. [...]
[...] On pourrait multiplier les exemples mais ce n'est pas le but. Cette segmentation sexuée de la société s'explique par le fait que l'opinion commune a sans doute intériorisé l'idée que l'homme commande la femme. Nous nous sommes habitués durant des siècles à ce discours andro-centré Justification philosophique de la demande paritaire. Elle répond à l'idée ancienne, notamment développée par Platon qui réduit la dualité des sexes à l'unicité de l'Homme. En fait, il s'agit de nier la dualité des sexes pour mettre en avant un certain universalisme humain. [...]
[...] La demande de parité est-elle basée sur des fondements métaphysiques solides ? Est-elle au contraire un concept discutable résultant d'un fantasme féministe extrême ? La parité, une réponse nécessaire et légitime. Le constat d'une société masculine. L'homme a été placé au dessus de la femme par la tradition. Déjà Aristote infériorise le sexe féminin en faisant du couple la plus petite unité politique, gouvernée par l'homme. De même, la tradition chrétienne tend à établir une hiérarchie entre hommes et femmes. [...]
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