Conceptions raciales, empire colonial de la France, Service de la main d’œuvre étrangère (SMOE), Service de l'organisation des travailleurs coloniaux (SOTC), imaginaire protoraciste, théories transformistes
Pendant la Première Guerre mondiale, de nombreux groupes étrangers sont venus sur le territoire français. Parmi ces étrangers il y avait naturellement des ressortissants de pays voisins comme les Belges, qui se réfugiaient de l'avancée du front, ou les Espagnols. Mais il y avait aussi des hommes venus d'autres continents, notamment de l'empire colonial de la France et même de Chine. Cette immigration du temps de guerre révèle les conceptions raciales présentes en France à cette époque puisqu'en ce qui concerne les travailleurs étrangers, ils sont divisés en deux groupes, administrés par deux services gouvernementaux différents. Les travailleurs européens sont administrés par le Service de la main d'œuvre étrangère (SMOE), qui dépendait du tout jeune ministère du travail. Mais les travailleurs venus de l'empire ou de Chine étaient administrés par le Service de l'organisation des travailleurs coloniaux (SOTC), qui lui relevait du ministère de la guerre.
[...] L'anthropologie devait selon Broca être l'« histoire naturelle de l'homme ». Cette mission se subdivisait en plusieurs voies. L'anthropologie devait « étudier les rapports entre le genre humain et le règne animal »[16] et donc replacer l'homme dans la gradation des êtres vivants, dans la perspective du débat sur les origines de l'espèce humaine, mais aussi recenser les différences entre les « races » humaines. Cette deuxième forme d'anthropologie, aussi baptisée « ethnologie » se fondait sur l'observation anatomique, mais aussi l'étude des mœurs et des coutumes des peuples considérés. [...]
[...] Les Mérovingiens, les Carolingiens étaient désignés comme les première et deuxième races de rois. D'après Boulle, au cours du XVIe siècle, l'utilisation du terme s'élargit aux autres familles anciennes dont la généalogie était bien établie. Le terme recouvrait alors l'ensemble des traits et des aptitudes transmis héréditairement, de génération en génération. Ces caractéristiques supposées constituaient la différence entre les hommes issus de ces lignées et les roturiers ou les anoblis dans un contexte d'élargissement de la noblesse en raison de la monarchie administrative. [...]
[...] Taguieff, Pierre-André, La couleur et le sang, Doctrines racistes à la française, p 19. Delacampagne, Christian, op cit. Carole Reynaud Paligot, La République raciale, Paradigme racial et idéologie républicaine (1860-1930), p 20. Rupp-Eisenreich cité dans Carole Reynaud Paligot, La République raciale, Paradigme racial et idéologie républicaine (1860-1930), p 9. Pierre Boulle, « François Bernier and the Origins of the Modern Concept of race », in The color of Liberty, Histories of race in France, p 12. Carole Reynaud Paligot, op cit. [...]
[...] Les origines des conceptions raciales en France au moment de la Première Guerre mondiale Pendant la Première Guerre mondiale, de nombreux groupes étrangers sont venus sur le territoire français. Parmi ces étrangers il y avait naturellement des ressortissants de pays voisins comme les Belges, qui se réfugiaient de l'avancée du front, ou les Espagnols. Mais il y avait aussi des hommes venus d'autres continents, notamment de l'empire colonial de la France et même de Chine. Cette immigration du temps de guerre révèle les conceptions raciales présentes en France à cette époque puisqu'en ce qui concerne les travailleurs étrangers, ils sont divisés en deux groupes, administrés par deux services gouvernementaux différents. [...]
[...] La genèse du concept de « race » A. Des conceptions anciennes de l'altérité L'histoire du ce concept renvoie aux façons dont les hommes membres de communauté ont perçus des membres d'autres communautés. Le débat est ouvert sur l'utilisation de la notion de racisme pour des sociétés anciennes comme la Grèce Antique. Une lecture avance l'idée qu'il existait en Grèce un « protoracisme » à l'égard des barbares extérieurs à la Cité. Ces peuples auraient été classés en catégories immuables par Hippocrate au Vème siècle av. [...]
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