Pourquoi obéit-on, obéissance, exercice de la contrainte, décisions des individus, pouvoir d’influence, manipulation
Tout système démocratique garantit le respect des libertés fondamentales et s'appuie sur la souveraineté du peuple. Cependant, il est possible que ce peuple soit conduit à agir différemment de sa propre volonté, on parle alors d'obéissance dans la mesure où les aspirations du peuple sont bornées par la réalité des faits, la puissance des gouvernants. En effet, en 1981, François Mitterrand prend une mesure pourtant contestée par la majorité des Français selon les sondages, l'abolition de la peine de mort. Trente ans plus tard, son action à cet égard est réussie : il n'a pas été destitué à cause de cela, la majorité des Français l'approuve même.
Dès lors, on peut se demander si l'on peut apprécier la qualité d'un gouvernement non pas à agir conformément à l'aune des velléités populaires, mais plutôt à sa capacité à guider le peuple dans ce qu'il doit accomplir. Ainsi, le souci du pouvoir serait davantage une affaire de contrôle des mentalités et agissements du corps électoral. Néanmoins, à la connaissance de ce souci, on est amené à s'interroger sur les intérêts du peuple à se conformer, comme dans le cas de l'abolition de la peine de mort, à l'autorité de l'État.
[...] Ainsi, le souci du pouvoir serait davantage une affaire de contrôle des mentalités et agissements du corps électoral. Néanmoins, à la connaissance de ce souci, on est amené à s'interroger sur les intérêts du peuple à se conformer, comme dans le cas de l'abolition de la peine de mort, à l'autorité de l'État. Dans un cadre plus large, comment un individu participant aux fondements du pouvoir peut-il être amené à consentir de lui-même à l'autorité de ce pouvoir ? Une part importante de l'obéissance est imputable directement à l'exercice de la contrainte mais il n'en reste pas moins qu'il faut aussi mettre en exergue le rôle couvert par le pouvoir dit d'influence, lequel entérine les décisions des individus plus ou moins sciemment. [...]
[...] Pourquoi obéit-on ? Tout système démocratique garantit le respect des libertés fondamentales et s'appuie sur la souveraineté du peuple. Cependant, il est possible que ce peuple soit conduit à agir différemment de sa propre volonté, on parle alors d'obéissance dans la mesure où les aspirations du peuple sont bornées par la réalité des faits, la puissance des gouvernants. En effet, en 1981, François Mitterrand prend une mesure pourtant contestée par la majorité des Français selon les sondages, l'abolition de la peine de mort. [...]
[...] La manipulation est le nom général donné à ce type de pratiques. Ainsi, on peut manipuler une opinion (par le truchement de biais cognitifs) afin de satisfaire ses propres désirs. De ce fait, l'individu peut développer l'illusion d'agir en son âme et conscience lorsqu'il est de fait dupé par le pouvoir, c'est ce que l'on appelle généralement le fait de ne pas se poser de question à l'égard de certains sujets. Conclusion Il apparaît que l'obéissance s'explique par la peur du bâton, celui- ci renvoyant aux moyens coercitifs de l'Etat. [...]
[...] Mais au-delà de la crainte des sanctions, l'obéissance s'articule autour du désir de fonder une vie en société apaisée, et elle semble même nécessaire à ce projet. Cela ne conduit pas pour autant à une obéissance certaine, celle-ci requiert en effet le principe de légitimité pour être pleinement assouvie. Toutefois, l'individu aussi obéit par un besoin naturel, il est effectivement possible d'intérioriser les ordres, les contraintes en lui, de le manipuler pour qu'il ait l'illusion que son obéissance à des règles est tout à fait normale et souhaitable. [...]
[...] B La nécessité de la coercition Hobbes : Homo homini lupus il faut de la violence que l'Etat est seul à détenir le monopole de la violence physique légitime de Weber) pour la cohésion de la société On parle de forces de l'Ordre pour désigner les policiers justement à cette fin : leur rôle qualifié de coercitif rejoint cette logique de maintien de la société Guayakis : Pas de coercition étatique pas de monopole de la violence cycle de la violence privée coercition présente partout dans la société (ex : marques sur les corps) Norbert Elias parle de Pacification des Mœurs lorsque justement l'Etat mature parvient à mettre la coercition qu'il est seul légalement à pouvoir mettre en œuvre, au second plan et celle-ci joue un rôle dissuasif. On obéit ainsi parce que la société l'exige pour la vie commune, la coercition étant un moyen de garantir un ordre. [...]
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