État, liberté, Hobbes, Léviathan, Rousseau, Weber, privation, Étienne de la Boétie, Corée du Nord, Kim Jong Un
Il est à présent acquis que tout homme naît libre et que cette liberté a vocation à s'universaliser et revêt un caractère absolu inhérent à l'homme. Or toute société est hiérarchisée, à l'exception de certaines sociétés primitives. Ainsi, afin de pouvoir vivre en communauté, l'homme se doit de se soumettre à une institution qu'il reconnaît comme détentrice du pouvoir, en l'occurrence l'État. Or, nous pourrions donc penser que cette soumission n'est pas compatible avec la liberté.
[...] Cela peut s'apparenter à une renonciation de la liberté. Pour autant, il est indéniable que l'État se veut la plupart du temps garant des libertés individuelles et au final, il apparaît nous devons rechercher la vraie liberté, celle de vouloir notre bien. Après étude, nous pouvons donc statuer et répondre à la problématique. S'il est vrai que nous devons consentir à sacrifier une part de la liberté en obéissant à l'État, en réalité, la soumission à cette institution constitue davantage une condition nécessaire bien que non suffisante pour conserver notre liberté en respectant en retour les lois auxquelles nous sommes soumis. [...]
[...] On fait donc le sacrifice d'une partie de sa liberté afin d'en conserver l'essentiel. L'image du Léviathan de Thomas Hobbes illustre alors bien cette figure tutélaire et protectrice de l'État qui représente le pouvoir temporel et se veut garant des libertés individuelles. Dès lors, en obéissant à l'État, nous renonçons davantage à la primauté de nos désirs et de nos actions qu'à la liberté car nous ne faisons que nous imposer un cadre hiérarchique afin de respecter les lois pour la protection de nos libertés car les libertés que nous attendons des autres correspondent à des devoirs que la société attend de nous, dans une logique de « donnant-donnant ». [...]
[...] Dès lors, la privation de certaines libertés apparaît comme étant nécessaire pour l'intérêt commun. Il faut un cadre qui légifère les actions individuelles car l'intérêt particulier ne peut prévaloir sur le bien commun. Cet idéal ne peut ainsi pas être accompli sans restreindre certaines libertés individuelles. En effet, certains considèrent la liberté comme le fait de pouvoir faire tout ce qu'ils veulent. Il est certain qu'il faut renoncer à cette conception simpliste de la liberté pour pouvoir obéir à l'État. [...]
[...] Dès lors, la soumission à l'État marque-t-elle forcément notre asservissement et donc la privation de notre liberté ou au contraire ne serait-elle pas une condition pour la conserver ? S'il apparaît de prime abord que l'on renonce au caractère absolu de la liberté en obéissant à l'État, nous verrons qu'en réalité, il ne nous prive par de toutes nos libertés. La nécessité de renoncer à sa liberté En premier lieu, la première réponse qui nous vient à l'esprit est de dire que dans une certaine mesure, il est en effet nécessaire de renoncer à sa liberté lorsque nous acceptons d'obéir à l'État puisque nous nous soumettons à une autorité. [...]
[...] Il y a entre autres le libre-arbitre qui est la capacité à décider par soi-même, propre à la liberté, même si certains philosophes le remettent en question comme Spinoza qui le nie totalement. A ceci s'ajoute l'autonomie où la capacité à se gérer soi-même. Or la soumission à l'État semble compromettre en partie ces éléments de la liberté par l'emprise qu'il peut avoir sur nous ainsi la vie en société. Sans État, nous serions tous libres ? D'un autre côté, il est difficile de dire que sans État nous serions tous libres car c'est la loi du plus fort qui régnerait. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture