Le monde est-il de plus en plus violent, attentats terroristes, crise des migrants, violence philosophique, climat d'oppression, Freud, Sartre, Hegel, alter ego, régimes dictatoriaux, Steven Pinker, Ghandi, Martin Luther King, insécurité, Hobbes, violence légitime
L'opinion la plus partagée soutient que le monde devient plus violent. Tous s'alarment sans cesse devant les multiples attentats, le crime des filières de stupéfiants et les conflits engendrant des flux incontrôlables de migrants désespérés. Le crime organisé s'est diversifié et la dépravation des moeurs est un indice révélateur de la multiplicité des formes d'expression de la violence dans le monde contemporain. Cependant, certains experts se situent aux antipodes de cette thèse. Pour eux, la violence connait une réduction spectaculaire tout au long de la trajectoire historique, lorsqu'on la scrute depuis les périodes antérieures à l'Antiquité.
[...] III - Un monde victime de nouvelles formes de violences La violence se traduit de plus en plus dans les relations interpersonnelles. Il existe autour de nous des personnes cataloguées comme « violentes », agressives et susceptibles de recourir à la force brutale. Parfois, certains affichent des comportements, ou tiennent des propos d'une extrême véhémence. Ces actes, paroles et comportements violents commis aux dépens de tierces personnes causent des lésions psychologiques graves. Pour s'en remettre, les victimes sombrent dans l'alcool, le tabagisme, les drogues, ou toute autre forme d'addiction nocive. [...]
[...] II - La violence est en baisse de fréquence et d'intensité Selon le théoricien Steven Pinker, la préhistoire, l'Antiquité et le Moyen âge sont des époques qui furent extrêmement meurtrières, à cause du nombre astronomique de guerres sanglantes menées par les peuples, les civilisations et les empires en quête de suprématie. Ensuite, les croisades, l'inquisition, les duels pour l'honneur, l'esclavage, les génocides, les guerres mondiales mirent en scène la folie meurtrière humaine. Heureusement, malgré le terrorisme, le monde serait moins violent parce que les conflits ne sont plus interétatiques. Les guerres font moins de victimes. [...]
[...] Désormais, seul l'État est à même d'exercer la violence légitime, sous la caution de la loi et de la justice. En conclusion, la violence appelle la sanction parce qu'elle est la négation du rationnel et de la contrainte sociale. La violence baisse, du fait de l'arsenal juridique et correctionnel mis en place pour l'endiguer. Néanmoins, la sécurité totale n'est pas réalisable, parce que la violence persiste dans la société. Ainsi, le rêve d'une paix définitive entre les hommes est une utopie. Le Contrat social, livre Paragraphe III. [...]
[...] I - Qu'est-ce que la violence ? La violence désigne au sens propre une agression physique ou morale exercée sur une ou plusieurs personnes dans le but de punir, soumettre ou contraindre à faire quelque chose. C'est encore faire agir quelqu'un sans son consentement. L'adjectif violent fait référence au caractère de ce qui produit ses effets avec une force brutale, passionnée, intense et/ou destructrice. C'est un usage abusif de la force physique, de la force des armes, de la manipulation psychique, pour blesser, oppresser, tuer et/ou faire souffrir autrui. [...]
[...] Il est donc question pour l'État, appelé le Léviathan, de faire disparaitre le droit de la force et de faire prévaloir la force du droit. En effet, la force comporte en elle-même une faiblesse relative, car il y aura toujours un plus fort que soi. En effet, Rousseau le confirme au travers de ce brillant postulat : « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir »[1]. [...]
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