Fils du baron Montesquieu, Montesquieu nait en 1689 dans la région bordelaise dans une famille de riches négociants en vin. Il connait une enfance et une éducation typique de la haute bourgeoisie du 17ème : il fait ses humanités à l'université de Bordeaux et devient parlementaire. Aussi, son origine sociale et géographique le rend particulièrement sensible à l'émergence de puissances commerciales nouvelles et au centralisme parisien dans la vie politique de l'époque. Héritant d'une dot de famille, il se tourne alors vers l'étude des sciences pures auxquelles ils consacrent plusieurs ouvrages s'inscrivant de facto dans la ligne des hommes savants des lumières. Par la suite, grâce à de nombreux voyages à travers l'Europe, et tout particulièrement en Angleterre, il s'intéresse aux sciences sociales. Ses talents d'écrivains sont reconnus après la publication des Lettres persanes (1721) et lui permettent de rentrer ainsi à l'Académie française en 1728. Ce roman épistolaire est une critique virulente de la société française et de ses moeurs, Montesquieu fustige le régime monarchique et une société « qui se donne en spectacle à elle-même » (Les lettres Persanes). Dans cet ouvrage, il reprend plusieurs thèmes récurrents des Lumières : l'esclavage comme, par exemple, le fera Candide dans L'Eldorado ou encore fustiger la société civile devançant ainsi Rousseau et son Second Discours. Montesquieu s'impose davantage encore comme un penseur des lumières avec la publication de l'oeuvre de sa vie en 1748 : L'esprit des lois. Dès lors, à travers cet ouvrage dense et complexe où il élabore différentes théories politiques Montesquieu connait un succès retentissant : il est un penseur renommé et devient la coqueluche des salons parisiens où bouillonnent déjà les idées révolutionnaires. Cet ouvrage est lu avec assiduité par Catherine II qui l'utilise à plein pour gouverner l'empire russe : d'une certaine manière Montesquieu participe au mouvement de despotisme éclairé. Ainsi, Montesquieu semble à tout point de vue représenter l'archétype du penseur des Lumières : savants dans de nombreuses disciplines, maniant aussi bien la théorie pure que, dans une moindre mesure, les idées. Poursuivi par la maladie, il s'éteint en 1755.
[...] Montesquieu, une œuvre fondamentale des Lumières . Du politique . L'esprit des lois est l'aboutissement de la pensée politique de Montesquieu, il s'heurte à sa parution à une violente censure . En effet, il expose et propose un modèle en contradiction totale avec la monarchie française basé sur ses observations et sa véritable fascination pour le modèle parlementaire anglais de l'époque. Le passage clef de l'ouvrage est bien le Chapitre 6 du livre XI dans lequel Montesquieu explique le concept de modération des pouvoirs, où le pouvoir arrête le pouvoir . [...]
[...] Dès lors, la problématique est double : Dans quelles mesures Montesquieu est il l'archétype du penseur des Lumières et quel y a été rôle ? On est ainsi amené à explorer tant le personnage de Montesquieu que son œuvre elle‐même et à mettre en relief l'influence mutuelle entre Montesquieu et les Lumières . Montesquieu, un homme des Lumières . Un penseur éclairé des Lumières . Fils du baron Montesquieu, Montesquieu nait en 1689 dans la région Bordelaise dans une famille de riches négociants en vin. [...]
[...] Il y a donc bien double influence entre Montesquieu et les Lumières . Par ailleurs, il semble que Montesquieu s'impose comme un guide pour de nombreux autres penseurs après lui, tant les problèmes qu'ils soulèvent lui sont repris par la suite et tant il fait l'objet de commentaires et de critiques . Bibliographie : Dictionnaire : Michel MOURRE, Dictionnaire d'histoire universelle, éd. Bordas 1981 Ouvrages : Pierre Gascar, Montesquieu, éd. Flammarion 1988 Louis Althusser, Montesquieu la politique et l'histoire, PUF Sites internet : Site de l'académie française, Wikipedia, Larousse . [...]
[...] En effet, il lui manque cet esprit de système si caractéristique de la démarche des lumières (que l'on se souvienne de la démarche quasi‐scientifique de Rousseau dans son Second discours). Ses ambigüités et ses incohérences font la part belle à de nombreuses critiques qui lui reprochent de vouloir lier empiriquement progrès de la tradition et héritage de la tradition . Si Montesquieu peut paraitre, aussi bien sur la forme que sur le fond, plus conservateur que d'autres penseurs des Lumières, il n'en demeure pas moins qu'il en est une figure incontournable. [...]
[...] Ainsi, Montesquieu semble à tout point de vue représenter l'archétype du penseur des Lumières : savants dans de nombreuses disciplines, maniant aussi bien la théorie pure que, dans une moindre mesure, les idées. Poursuivi par la maladie, il s'éteint en B . qui reste néanmoins singulier Il s'agit de bien saisir la spécificité de Montesquieu qui demeure, dans une certaine mesure, reste une figure à part dans les Lumières. C'est ce que L.Desgraves et P. Gascar souligne en montrant que le penseur reste attaché aux mœurs de la société aristocratique et catholique de son temps notamment en portant une attention particulière à sa réputation aussi bien dans les salons qu'à l'Académie . [...]
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