La définition traditionnelle des termes loi et liberté sous-entend qu'ils doivent être considérés comme des antonymes, en ce sens que l'existence de lois entraverait la liberté voire l'annulerait. Mais que recouvre exactement le terme loi ? S'agit-il uniquement des lois juridiques ? Des lois physiques ? Cette notion peut-elle aussi englober les lois morales ? Que faire des lois édictées par la religion ? Entendons par « loi » un ensemble de règles établies qui doivent obligatoirement être respectées par les humains. Le terme liberté (du latin "liber" qui signifie libre), quant à lui, est communément défini de manière négative. Etre libre consisterait à ne rencontrer aucun obstacle, à n'être soumis à aucune contrainte. Les définitions des termes loi et liberté semblent donc se rejeter mutuellement, elles ne peuvent pas être conciliées. Cependant, peut-on affirmer que la loi est une contrainte absolue à la liberté de l'homme ?
[...] Cependant, peut-on affirmer que la loi est une contrainte absolue à la liberté de l'homme ? Nous verrons dans un premier temps que la loi n'est pas un obstacle à la liberté dans la mesure où elle donne des droits fondamentaux aux humains. Puis, nous constaterons que la loi nuit à la liberté humaine en établissant des limites et en posant des interdits. Enfin, nous nous demanderons si la liberté humaine aurait véritablement un sens si les lois n'existaient pas. [...]
[...] La connaissance des lois apporterait donc une nouvelle part de liberté à l'homme et non une contrainte. Pour finir, d'autres lois, comme celles du Code de la route permettent à l'homme d'éviter de mettre sa vie en danger. Si ce code n'existait pas les accidents seraient beaucoup plus nombreux. En conséquence, le Code de la route ne doit pas être perçu comme une contrainte, mais comme une règle de vie qui permet éviter le danger. S'il n'y avait pas de lois stimulant l'arrêt au panneau-stop; au feu rouge; ou bien encore si la vitesse de circulation n'était pas limitée le trafic serait constamment perturbé par des accidents et nous vivrions dans une totale hiérarchie. [...]
[...] En outre, la loi peut s'avérer nécessaire à l'exercice la liberté. Rousseau dans Le contrat social, établit qu'une bonne organisation sociale repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre les citoyens. Ce pacte est contracté entre les citoyens eux-mêmes, chacun d'entre eux renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile. De ce fait, le citoyen obéit librement à une loi qu'il s'est lui-même donnée. Par conséquent, si la loi est l'expression d'une volonté générale, elle ne peut qu'être un aspect positif pour la liberté de l'homme et non une contrainte. [...]
[...] D'ailleurs Kant formule ainsi la loi morale: "Agis d'après une maxime telle que tu puisses toujours vouloir qu'elle soit une loi universelle" (Fondement de la métaphysique des mœurs). Kant applique cette formule à divers cas particuliers; faut-il voler, par exemple? Non; car nous ne pouvons vouloir que le vol soit une loi universelle. Une fois assimilée la loi morale n'est plus une contrainte mais devient un principe de la liberté. Par ailleurs, si aucune loi n'existait, notre connaissance sur la nature et le monde serait faible et non fiable. La thèse sur la liberté des Stoïciens et de Spinoza se repose sur la nécessité de la connaissance. [...]
[...] La loi est-elle un obstacle à la liberté ? La définition traditionnelle des termes loi et liberté sous-entend qu'ils doivent être considérés comme des antonymes, en ce sens que l'existence de lois entraverait la liberté voire l'annulerait. Mais que recouvre exactement le terme loi ? S'agit-il uniquement des lois juridiques ? Des lois physiques ? Cette notion peut-elle aussi englober les lois morales ? Que faire des lois édictées par la religion ? Entendons par loi un ensemble de règles établies qui doivent obligatoirement être respectées par les humains. [...]
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