Thomas Hobbes imagine, à l'origine de l'institution de la société, que les hommes ont passé entre eux un pacte d'association et avec un tiers omnipotent un pacte de soumission pour garantir leur sécurité. La conservation naturelle de soi. Locke ne croit pas que l'état de nature et l'état civil s'opposent, contrairement à Hobbes, il voit dans le second la continuation naturelle du premier.nJohn Locke est ainsi le fondateur du droit naturel, mais celui-ci est très ancien. Déjà Sophocle dans Antigone représentait l'opposition entre ce droit dicté par les dieux et le droit positif des hommes.
Les hommes quittent l'état de nature pour fuir la violence et trouver la paix et la sécurité dans un état civil qu'ils créent artificiellement au moyen d'un double pacte. En effet, ce pacte est un pacte d'association tout en étant un pacte de soumission au Léviathan désormais détenteur de la seule violence légitime. Cette contrainte consentie permet aux hommes devenus citoyens d'échapper à la loi du plus fort qui les menaçait tous. Le passage à l'état civil est vu par Hobbes comme une nécessité vitale qu'il nomme la loi de la nature qui impose la conservation de soi.
[...] A la vérité, son intention en général n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il y peut être utile à la société ( ) Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société que s'il avait réellement pour but d'y travailler. Cette main invisible guide l'homme vers la recherche de l'inégalité, mais, en même temps, lutte contre la pénurie et fait la prospérité collective. [...]
[...] Il n'est guère de prospérité qui n'entraîne pas en même temps une pénurie, le propriétaire vole celui qui ne possède rien, la propriété c'est le vol De fait, More, Rousseau et Proudhon appartiennent à la sensibilité du socialisme utopique. Selon eux, l'égalité ne peut se maintenir dans une société qui fait de la défense de la propriété individuelle une de ses valeurs fondamentales et naturelles. Les droits naturels dérivent de la connaissance de la loi de la nature, laquelle se prête, à toutes les formulations. [...]
[...] Les déclarants de 1789 suivent l'analyse de John Locke. Ces droits de l'homme ont-ils un caractère véritablement universel ? Ne forment-ils pas les droits particuliers que s'octroient les propriétaires soucieux de fonder leur propriété sur un principe immuable. Marx s'insurge en réaction dans la question juive : Aucun des prétendus droits de l'homme ne dépasse donc l'homme égoïste, l'homme en tant que membre de la société bourgeoise, c'est-à- dire un individu séparé de la communauté replié sur lui-même, uniquement préoccupé de son intérêt personnel, et obéissant à son arbitre privé. [...]
[...] La liberté politique est un absolu Contrat social. Pour s'affranchir des relations de domination individuelles qui caractérisent la vie sociale, les citoyens acceptent une autorité collective et donc abstraite : ils cherchent à préserver la liberté individuelle en l'aliénant au groupe. Pourtant, les premiers libéraux comme Benjamin Constant se refusent à tout ce qui pourrait nuire à l'individualité : Par liberté, j'entends le triomphe de l'individualité tant sur l'autorité qui voudrait gouverner par le despotisme que sur les masses qui réclament le droit d'asservir la minorité (Principe de politique). [...]
[...] La propriété, c'est le vol Aux yeux de Rousseau, de Proudhon et avant eux de Thomas More, il s'agit là d'un scandale et d'une imposture. Liberté, Egalité Dans la Cité, la liberté et l'égalité La passion de l'égalité. Le spectacle de l'injustice sociale fait naitre une passion de l'égalité qui est à l'origine du socialisme. Socialisme et libéralisme. Socialisme et libéralisme ne s'opposent pas sur la finalité de l'action politique, atteindre le bonheur collectif, mais sur les moyens nécessaires pour y parvenir . Sont-elles incompatibles ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture