La philosophie kantienne a fait l'objet de plusieurs critiques surtout celles des adeptes de l'idéalisme critique qui dénonçaient, par exemple, la notion de « la chose en soi », et pour qui le kantisme se limite à une théorie de la connaissance, car ils le percevaient comme la fin d'une tradition métaphysique. Nous estimons, toutefois, que Kant, avec son esthétique transcendantale, est plutôt l'instaurateur de cette tradition. En effet, la philosophie critique de Kant est à voir comme une renaissance de l'ancienne métaphysique qui fut discréditée au XVIIIe siècle. Kant lui a redonné vie et force tout en essayant de résoudre la difficulté à concilier la science moderne et l'ontologie traditionnelle notamment dans sa Critique de la raison pure
D'ailleurs, même si son œuvre est traditionnelle dans son contenu, il faut tenir compte du côté novateur au niveau de sa méthode qui se fonde sur la distinction même des noumènes et des phénomènes, de la liberté et de la nature, de la pensée et de la connaissance, des oppositions qui sont au centre des réflexions kantiennes rattachées à trois domaines : l'esthétique, la morale et la philosophie de l'histoire.
[...] Il écrit un premier recueil poétique Le Gémeau dans les nuées, en 1913, puis un second, Le Trait d'Apelle. Fasciné par Maïakovski, Pasternak cherche à se distinguer de lui et à trouver sa vocation Réflexions sur l'art et la poétique : Dans son autobiographie intitulée Sauf-conduit, Pasternak aborde le thème de la création à plusieurs reprises : Nous introduisons de force la réalité quotidienne dans la prose au nom de la poésie, nous entraînons la poésie dans la prose au nom de la musique. [...]
[...] J'ai vu l'été sur la terre, surpris de ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans la révélation, j'ai laissé un livre sur lui. J'y ai exprimé tout ce que l'on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. (id. p. 28) L'été 1917 décrit dans Ma sœur la vie est celui d'une révolution universalisée et déjà latente, perçue et vécue comme un phénomène cosmique et dont l'actualité se rapporte au présent absolu qui représente la au sens fort employé par Pasternak. [...]
[...] C'est cela où tout doit être ″simultanément″, comme vous savez chez Breughel. (Europe 767 p. Évoquant Nietzsche, il dit : Dans ma jeunesse, j'étais nietzschéen et Maïakovski aussi et Gorki. Pour moi Nietzsche est avant tout un ″esthète″, un ″artiste″. Si des habitants d'une autre planète apparaissaient sur terre et en venaient à demander qu'on leur nommât l'″un d'entre nous″ qui incarnât pleinement en lui ″l'homme de l'art, l'artiste″, j'aurais dit : Nietzsche et seulement Nietzsche ! (id. p. 15) Abordant le thème de la création, il affirme : Le miracle c'est presque quelque chose de très simple. [...]
[...] Le parti ne soutient que l'art qui le sert. Mais l'indépendance de l'esprit pasternakien, son désir de rendre son peuple à son histoire et son âme à la société à laquelle il appartient sa vision du monde qui proclame les droits imprescriptibles de l'individu et place l'homme en dehors de l'utopie communiste manifestent presque une révolte contre l'ordre établi. Cependant, Staline, étant impressionné par le talent de Pasternak et son voyeurisme″ et pour une raison plus profonde sûrement, l'a épargné. [...]
[...] 28) Il évoque dans le même passage les observateurs abstraits, issus surtout de l'intelligentsia, qui n'avaient pas connu les souffrances qui pesaient sur le peuple et ne partageait donc pas son aspiration à une revanche sociale. Pasternak a écrit : Lorsqu'ils sympathisaient avec la révolution, ils la voyaient à travers le prisme d'une philosophie patriotique traditionnelle, renouvelée du slavophilisme. Ils n'opposaient pas octobre à février comme deux pôles contraires, mais voyaient les deux coups d'État confondus dans le tout indivisible d'une grande Révolution russe qui immortalisait la Russie, jalonné d'épreuves et sacré. (id. p. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture