Issu d'une famille de tradition puritaine, Locke hésite longtemps entre une carrière médicale et une carrière cléricale. Il devient finalement, en 1667, le conseil privé du comte de Shaftesbury, personnage influent à la cour de Charles II d'Angleterre. Mais l'absolutisme de celui-ci engage Shaftesbury dans la voie de l'opposition. Locke séjourne alors à Montpellier, puis, après un retour à Londres, à Rotterdam. Il rentre définitivement en Angleterre en 1688, quand, après la « glorieuse révolution », le protestant Guillaume d'Orange monte sur le trône. C'est seulement alors que Locke accepte de publier ses principaux écrits. L'œuvre de Locke se partage pour l'essentiel entre une philosophie de la connaissance et une philosophie politique.
[...] On peut donc ramener la division à deux pouvoirs. Les idées de LOCKE ont grandement influencé la Constitution américaine de 1776 et en partie l'œuvre des membres de l'Assemblée constituante en 1789. Citations utiles Il n'est pas toujours nécessaire de faire des lois, mais il l'est toujours de faire exécuter celles qui ont été faites Le pouvoir législatif est celui qui a droit de régler comment les forces d'un État peuvent être employées pour la conservation de la communauté et de ses membres. [...]
[...] L'organisation politique doit préserver la paix en protégeant les biens. LOCKE fait de l'Etat l'administration d'une assurance mutuelle de libres propriétaires contre le risque et l'insécurité. Le pacte social C'est un contrat passé entre des hommes qui cèdent à la collectivité leur pouvoir d'exécuter la loi naturelle et de réprimer les infractions, afin d'échapper au risque d'insécurité. Ces hommes veulent être à la fois libres et propriétaires. Ils reconnaissent donc à une autorité suprême l'autorité de faire respecter la loi naturelle. [...]
[...] Philosophie politique générale La grande question de l'œuvre de Locke c'est : comment les hommes peuvent- ils vivre ensemble en paix ? Dans ses deux Traités du gouvernement civil, LOCKE construit une légitimité de l'autorité politique, des fondements et des limites de l'obéissance que lui doivent les hommes. Dans le premier Traité, il attaque la théorie de Robert FILMER défendant la monarchie absolue par la théorie du droit divin. Dans le second Traité, il développe sa propre conception politique. De manière générale, LOCKE fait passer le droit naturel du côté de la liberté individuelle. [...]
[...] Les hommes y sont libres et égaux. Ils sont doués de la raison qui leur permet de discerner la loi naturelle et de s'y conformer. En l'absence de société civile, la famille existe avec le pouvoir paternel, tout différent du pouvoir politique. De même, existe le droit de propriété. LOCKE est optimiste sur l'état de nature, à l'inverse de HOBBES : c'est un état de paix de bonne volonté, d'assistance mutuelle et de conservation. Il fonde sa conviction sur le sentiment que chaque individu a de sa propre sauvegarde et sur la réciprocité des comportements : le principe de chacun est sa conservation personnelle, le principe de tous est la conservation du genre humain. [...]
[...] Le moyen pacifique de sortir de la communauté est l'émigration (LOCKE pense à l'Amérique). Les institutions qui ont la liberté pour objet LOCKE donne leurs bases techniques aux institutions libérales : on trouve chez lui l'esquisse de la monarchie limitée, du régime parlementaire et du régime présidentiel américain. Il écarte toute domination despotique, pour laquelle il n'est pas rationnel de quitter l'état de nature. Ce ne peut être un état social, mais un état de guerre ou le résultat de ce dernier. [...]
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