Jeunesse, Révolution, contreculture, renoncer à la Révolution, jeunesse institutionnalisée
« Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience » (Jean Jaurès). La Révolution c'est 1789, c'est 1848, la Commune de Paris (1871), la Révolution russe (1917), le Printemps arabe ou même 1968.
Aujourd'hui, la France serait à nouveau au bord de la Révolution : Bérets rouges en Bretagne, anarchiste tirant dans les rédactions de journaux pour dénoncer les « journaputes », fachos d'extrêmes droites aux portes du pouvoir, la question de la Révolution est entière. Pourtant, la France navigue depuis des années à travers les crises et pourtant, il semblerait que le pays reste tétanisé, inhibé, comme si les Français, et en particulier sa jeunesse, avaient renoncé à la Révolution.
La jeunesse est un concept relativement nouveau dans son acception contemporaine. Il ne s'agit plus de parler d'un âge, les 15-25 ans, d'un état entre l'enfant et l'adulte, mais plutôt d'une véritable institution romancée : la jeunesse est considérée comme l'âge de la révolte, l'âge de la subversion, l'âge de la révolution. Il est très compliqué de définir exactement la notion de jeunesse, notamment de par l'évolution des mœurs (premier emploi, mariage, étude, etc.) mais aussi simplement par l'évolution de l'espérance de vie.
[...] Etre jeune est devenu un avantage, un modèle. Les gens essaient désormais de rester physiquement jeune, racontent qu'ils sont jeunes dans leur tête comme si cela était une qualité, une manière de voir de façon le monde de façon plus clair. Ce sont aujourd'hui les jeunes qui lancent les modes vestimentaires et culturelles. Dès lors que la norme est devenue la jeunesse, le principe même de faire la révolution lui est étranger, car elle peut facilement se complaire dans ce nouveau modèle de société de jeunisme. [...]
[...] Ainsi, elle est le symbole même de la révolution. Chaque génération se doit donc de marquer une nouvelle étape dans l'histoire de la civilisation. Le future n'est que progrès, amélioration, perpétuelle avancée pour laquelle chaque génération apporte sa pierre. Toutefois, ce progrès n'est pas forcément linéaire, il peut être accélérer par le grand soir, car il serait nécessaire pour certains de complétement effacer les mauvaises institutions du passée et reconstruire le monde à partir de rien pour qu'il soit plus juste et meilleur, car nouveau. [...]
[...] Il est donc nécessaire que notre génération trouve des combats qui lui soient propres afin de lui permettre de prendre conscience de son poids. Il est par ailleurs nécessaire d'intéresser les jeunes à la vie politique. Hélàs, et ce sera ma conclusion, force est de constater que le vote qui a eu lieu cet après midi à l'Assemblée nationale, par la majorité socialiste, refusant la proposition centriste de prendre en compte le vote blanc, ne va pas dans le sens de permettre aux jeunes de se révolter, notamment par un vote sanction qui ne puisse être extremiste. [...]
[...] Par révolution en entend évidemment le principe selon lequel on bouleverse, on renverse le régime politique en place en imposant un nouveau système. Pourtant, les dernières tentatives de révolutions n'ont pas fonctionnées, le système semblent complétement figé, indéboulonnable, et il paraît désormais, même au yeux de la jeunesse, dangereux de le renverser : il faudrait simplement le réformer en douceur de l'intérieur. On peut donc se demander si finalement, la jeunesse doit-elle renoncer à la Révolution ? La jeunesse est par définition révolutionnaire a. La jeunesse comme contreculture Le jeunesse est par définition révolutionnaire parce qu'elle est une contreculture. [...]
[...] La jeunesse doit se révolter et ne surtout pas renoncer Renoncer, c'est sous-entendre qu'il n'y a plus de possibilité : que même la révolution n'y fera rien. La jeunesse ne doit pas renoncer à la révolution, elle doit au contraire être au cœur de l'action, mais elle doit avant tout prendre conscience d'elle-même. Aujourd'hui, les jeunes sont révoltés et surtout déçu. Or la jeunesse ne doit pas renoncer, au contraire, car elle est la principale concernée des décisions politiques des dirigeants. [...]
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