État, intérêt de l'état, territoire national, Projet de paix perpétuelle, Kant, Pensées, Pascal, peuple, chef politique
La première définition donnée à l'état est celle d'un territoire national délimité par des frontières politiques au sein duquel réside une population qui dépend d'une autorité supérieure. L'état désigne cette autorité qui forme une entité politique composé en général d'un pouvoir central d'un ensemble d'institutions et d'organismes, et d'une administration. Cependant, cette définition générale ne reflète pas la réalité de l'état qui peut prendre une multitude de formes, d'où une difficulté à définir le concept de l'état.
[...] Il s'appuie pour cela sur la fortuna et la virtù deux concepts indissociables qui combinent chez le prince chance et libre arbitre. Cependant, Machiavel n'est ni immoral ni amoral car le prince ne doit pas systématiquement faire preuve de cruauté, d'immoralité. La fin justifie les moyens, mais cette fin ne doit être en aucun cas l'intérêt personnel du prince. Pour parvenir à adapter de manière efficace que les moyens à l'intérêt de l'état, il faut maintenir le peuple dans l'ignorance et dans la simple croyance. Est-il indispensable de mentir au peuple pour privilégier l'intérêt de l'état ? [...]
[...] Cependant, cette définition générale ne reflète pas la réalité de l'état qui peut prendre une multitude de formes, d'où une difficulté à définir le concept de l'état. L'intérêt de l'état représente l'enjeu de la cause qu'il défend, c'est-à-dire sa préoccupation première, son but, sa finalité. Le privilégié celui qui bénéficie d'un traitement de faveur, d'une préférence et d'une prééminence sur les autres. Etre privilégié signifie par conséquent être largement favorisé. L'intérêt de l'état doit-il toujours être privilégié ? Autrement dit, en matière politique, la cause de l'état représente-t-elle l'objectif suprême à ne surtout pas perdre de vue ? [...]
[...] Cependant, chacun face aux antagonismes qui les opposent aux autres, veut mettre en place des lois auxquelles tous se soumettraient, tout en gardant un penchant secret à vouloir s'en excepter. Il existe un conflit d'intérêt entre le bien général et le bien-être particulier. L'état, tout comme le peuple, doit garder en vue son intérêt premier qui est l'établissement de la paix, une fin juste en soi. Lorsque la cause défendue par l'état est juste, il semble normal de vouloir toujours privilégier cet intérêt d'autant plus qu'il converge vers celui du peuple au moins en tant que personnes publiques. [...]
[...] En effet, l'intérêt de l'état est privilégié au nom de sacrifices puisqu'un privilège se fait toujours aux dépens de quelqu'un d'autre. Le privilège implique donc nécessairement qu'il y ait quelqu'un de lésé dans l'affaire : s'agit-il du peuple ? L'efficacité politique recherchée par l'état, se fait parfois au nom de certains sacrifices, pas toujours justes, qui peuvent même paraître injustes et injustifiés aux yeux du peuple. C'est pourquoi le chef d'état dispose d'une arme, la raison d'État, qui lui est possible d'invoquer au nom de l'intérêt collectif pour justifier une action ou un principe injuste voir illégal. [...]
[...] L'homme est par nature égoïste, il se soucie donc avant tout de sa propre personne et de son bien-être individuel. C'est pourquoi l'homme avide de pouvoir cherche à satisfaire son ambition personnelle et à assouvir son rêve de gloire et de domination. Dans des régimes tels que la monarchie absolue, la tyrannie ou le régime totalitaire, l'intérêt du peuple est sacrifié au profit d'un intérêt du chef d'état ou du monarque. Cette fin est injuste et dans ce cas, l'intérêt de l'état n'est pas à privilégier, bien au contraire. [...]
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