L'histoire de l'humanité est marquée depuis son origine par les conflits entre les hommes et par les guerres qui ont opposé les États. Les désastres de tout ordre que provoquaient les luttes armées ont conduit à s'interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour restaurer ou maintenir la paix. Pendant des siècles, l'adage romain « Si vis pacem para bellum » a prévalu.
Pour tenter de maintenir la paix, il était fait choix de dissuader l'ennemi en déployant des efforts considérables à préparer la guerre.
La politique de dissuasion nucléaire qui a été menée par les deux grandes puissances américaine et soviétique après la Deuxième Guerre mondiale n'est d'ailleurs qu'une stricte application de ce principe. S'agit-il cependant d'une véritable paix ou ne s'agit-il pas seulement d'une paix armée, d'une guerre latente ?
À l'époque troublée qui est la nôtre, époque marquée d'une part, par le terrorisme et la multiplication des conflits régionaux, et d'autre part, par la mondialisation, le souci d'échafauder un système capable d'aboutir à une paix durable est bien évidemment toujours d'actualité. Ainsi, il est certainement particulièrement intéressant de rechercher dans quel contexte l'idée de mettre en place une institution qui chapeauterait les États ou de mettre en place un supra-État a vu le jour chez les intellectuels et les philosophes.
[...] Par ces 3 articles, Kant précise chaque niveau juridique nécessaire à l'élaboration de la paix: droit civil, droit des gens et droit cosmopolitique. Le droit civil concerne les règles régissant les relations entre les individus, le droit international concerne les règles entre les Etats et le droit cosmopolitique les règles régissant les relations entre les Etats et les individus. Interviennent ensuite les deux adjonctions formulées par le philosophe : La première adjonction de la garantie de la paix perpétuelle La deuxième adjonction article secret pour la paix perpétuelle Dans le premier complément, Kant développe sa conception de l'insociable sociabilité de l'homme. [...]
[...] Paris, La découverte pp333 BIREBENT, Christian, militant de la paix et de la SDN. Les mouvements de soutien à la Société des nations en France et au RoByaume-Uni 1918-1925.Paris, L'Harmattan pp 256 Ibid , p.8, MARBEAU, Michel BOURGEOIS, Léon, Introduction à l'étude du traité . Extrait de l'introduction à l'étude du traité : Léon Bourgeois, Le traité de paix de Versailles, Paris http://www.nobel-paix.ch/documents/bourgeois_texte.htm GODIN, Christian, la philosophie pour les nuls. Paris, First pp 396 ROUSSEAU, Jean-Jp¨r¨t¨ä¨æ¨[22]©©ð©2ªTªVªXªjªÜªÞªàªL«N«acques, Extrait du projet de paix perpétuelle de m. L'abbé de saint-pierre ftp://ftp.actoulouse.fr/pub/philosophie/rousseauextraitduprojetdepaixperpetu elledemlabbedesaintpierre.rtf Ibid. [...]
[...] Il émet ainsi l'idée que la paix est un bien souhaité par tous les hommes mais qu'il n'y a pas de paix véritable si elle n'est pas fondée sur le droit. Chez Kant aussi, on trouvait l'opinion selon laquelle la paix n'est pas seulement l'absence de guerre mais qu'il fallait créer un Etat juridique. Kant insistait sur la nécessité d'une constitution civile républicaine et la nécessité d'un droit international. Bourgeois -et le titre de son livre est évidemment explicite- affirme exigence, pour une paix réelle, d'une organisation internationale qui surveille les Etats membres. [...]
[...] Les vainqueurs réunis à la conférence de la paix eurent pour objectif de réorganiser le monde par une série de traités. Le plus célèbre d'entre eux est bien évidemment le traité de Versailles qui fit perdre à l'Allemagne près d'un septième de son territoire et le dixième de la population.[5] D'autres traités fixant le sort des puissances vaincues furent signés: Le traité de Saint-Germain-en-Laye en 1919 démantela l'empire austro-hongrois, ou encore le traité de Sèvres qui mit fin à l'Empire Ottoman. [...]
[...] Elle est exprimée explicitement pour la première fois dans l'ouvrage de Castel de Saint-Pierre que j'ai mentionné ci-dessus et depuis elle n'a cessé d'être au centre des préoccupations des philosophes, de s'affirmer et d'évoluer. Dans son livre, projet d'une paix perpétuelle Kant a synthétisé et développé les différents systèmes déjà élaborés. A la fin du 19e siècle, la réflexion sur une institution supranationale était particulièrement avancée et en quelque sorte le terrain était prêt pour que la Société des Nations voie le jour. Ensuite, en parcourant les différentes recherches sur la paix perpétuelle, il est frappant de constater combien l'idée d'une Europe unifiée est liée à cette préoccupation. [...]
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