Aujourd'hui, les hommes s'intéressent de moins en moins à la politique : aux réflexions et aux débats menés pour amener aux meilleurs choix pour la communauté. La preuve en est les forts taux d'absentéisme aux élections départementales, régionales… Discréditée dans la presse et dans l'opinion publique par un manque d'efficacité, la politique n'a plus d'incidences fortes dans la vie des hommes, si ce n'est les contraintes qu'elle semble apporter (citoyenneté, impôts…). Ainsi, les hommes se passeraient volontiers de cette autorité à laquelle ils sont soumis.
Cependant, il semble difficilement concevable que les hommes puissent vivre sans lois, sans institutions communes, mais avec une cohésion sociale (la « loi du plus fort » s'imposerait naturellement).
À cet égard, il convient de se demander : « Les hommes ont-ils besoin d'être gouvernés ? », autrement dit : les hommes, caractérisés par leur soif de liberté, leur volonté d'indépendance, d'émancipation et par leurs esprits critiques, peuvent-ils se passer d'une autorité à laquelle ils doivent se soumettre ?
[...] Elle laisse les passions s'exprimer et une vengeance appelle une autre vengeance telle un cercle vicieux. Les hommes ainsi livrés à eux-mêmes, à leurs passions, peuvent vivre, mais la paix sociale n'est en aucun cas un bien naturel, garanti. A l'exception d'une société constituée de sages uniquement, de personnes qui savent soumettre leurs désirs à la raison, les rapports sociaux entre les individus non gouvernés dans la société n'est pas sains. Il est alors dans leur intérêt fondamental de se soumettre entièrement à une autorité. [...]
[...] L'homme a alors besoin de règles qui l'empêchent de laisser ses désirs, ses passions le guider. Aussi, il trouve ces règles dans la justice qui organise la société selon un ordre rassurant : il sait alors où se trouvent les limites de sa liberté d'action et est à égalité avec les autres membres de la société, en droit. L'Etat est alors le détenteur du monopole de la violence légitime (Max Weber) et les hommes sont soumis à son autorité. En ce sens, Hobbes parle d'un pacte d'association Ce pacte consiste en l'abandon total et réciproque de son droit à se faire vengeance à un tiers, lui-même exclu du pacte. [...]
[...] Egalement, la soumission absolue à un chef empêche toutes possibilités de rébellion. Dans ce cas, à quelles conditions les hommes peuvent-ils accepter d'être gouvernés sans pour autant sacrifier leur liberté ? Ainsi, dans son Contrat social, Rousseau reproche à Hobbes l'obéissance par crainte qu'impose le pacte d'association Il préconise plutôt l'obéissance par obligation, c'est-à-dire la compréhension du sens des lois, de leur utilité. Pour lui, les hommes ont besoin d'institutions communes, comprises et acceptées par tous. Aussi, les hommes peuvent être gouvernés et libres s'ils participent à la politique. [...]
[...] L'accès à l'éducation à la citoyenneté leur permet une participation plus efficace dans la vie politique. Par exemple, dans notre démocratie actuelle les opinions divergentes peuvent s'exprimer : chacun peut donc participer aux débats et exposer son opinion. De plus, dans notre démocratie les peines et les sanctions appliquées aux délits ne sont pas inflexibles. En effet, la justice n'est pas forcément appliquée à la lettre et le juge qui prononce les sentences peut faire preuve d'équité, c'est-à-dire qu'il peut faire preuve de vertu morale et appliquer l'esprit de la loi. [...]
[...] Les hommes ont-ils besoin d'être gouvernés ? Aujourd'hui, les hommes s'intéressent de moins en moins à la politique : aux réflexions et aux débats menés pour amener aux meilleurs choix pour la communauté. La preuve en est les forts taux d'absentéisme aux élections départementales, régionales Discréditée dans la presse et dans l'opinion publique par un manque d'efficacité, la politique n'a plus d'incidences fortes dans la vie des hommes, si ce n'est les contraintes qu'elle semble apporter (citoyenneté, impôts De plus, la justice, c'est- à-dire l'ensemble des lois valables dans la société, et ses sanctions pénales ou fiscales sont souvent jugées soit trop sévères par les contrevenants, soit trop souples par les victimes. [...]
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