'Anthropos zoon politicon' écrivait Aristote dans Le Politique. Autrement dit l'homme se différencierait de l'animal en ceci qu'il est capable de faire œuvre de politique. L'organisation de la Cité, de la communauté, serait donc non seulement spécifique à l'humanité, mais surtout sa caractéristique essentielle. Il est certain que les animaux ne connaissent pas cette organisation raisonnable qu'est la politique. Mais est-ce une raison suffisante pour limiter ainsi la définition de l'homme ?
[...] Mais l'homme reste un zoon, un être vivant parmi les autres. Pour l'éthologiste Konrad Lorentz, l'homme se définirait uniquement comme un animal : l'homme serait animé par l'instinctive défense de son territoire par exemple. Dans cette théorie la loi de la jungle domine : il n'y a plus de place pour la politique. La principale valeur de référence reste la vie : il faut que l'homme cesse de se pervertir lui-même en s'inventant des valeurs telles que la politique. C'est ici que l'idée de Nietzsche sur les lois instituées par la politique trouve sa place : la vertu, le devoir autant de chimères où s'expriment la décadence, l'exténuation finale de la vie. [...]
[...] La règle est par ailleurs le passage obligé de l'état de nature à l'état politique. Levi-Strauss a bien montré que la règle permet le passage de la nature à la culture, donc permet la vie en commun, c'est à dire la politique. C'est pourquoi selon l'anthropologue, l'existence de la règle est universelle. La règle est ce par quoi l'enfant prend conscience de l'existence d'autrui, avec toutes les contraintes que cela implique, perd l'égocentrisme particulier à l'enfance et fait ses premiers pas en politique. [...]
[...] En outre, la raison constitue la garantie de la liberté et de la dignité, à l'origine de la politique selon le philosophe. En effet, c'est au nom de ces principes qu'est née la politique : quel que soit le régime mis en place, et quel que soit le jugement de valeur porté sur ses réalisations, il a généralement la prétention de vouloir préserver ces deux entités. Car l'homme est toujours épris de justice, idée que célèbre Aristote au livre chapitres 1 et 2 de Le Politique. [...]
[...] L'homme est-il un animal politique ? Anthropos zoon politicon »écrivait Aristote dans Le Politique. Autrement dit l'homme se différencierait de l'animal en ceci qu'il est capable de faire œuvre de politique. L'organisation de la Cité, de la communauté, serait donc non seulement spécifique à l'humanité, mais surtout sa caractéristique essentielle. Il est certain que les animaux ne connaissent pas cette organisation raisonnable qu'est la politique. Mais est-ce une raison suffisante pour limiter ainsi la définition de l'homme ? Nous verrons donc de quoi résulte la politique, afin de déterminer ce qu'elle implique et que l'animal ne possède pas. [...]
[...] Finalement, l'homme peut-être considéré comme un animal politique : pour certains (les naturalistes), comme Aristote, il l'est par nature ; pour d'autres (les tenant de la thèse artificialiste) comme Hobbes ou Rousseau, l'homme devient politique pour sortir de l'état de nature. Mais il n'est pas que cela : il avant tout Homme, avec tout ce que cela comporte. Vercors, auteur de Science-fiction, dans Les animaux dénaturés, montre la difficulté voire l'impossibilité d'une définition de l'humanité, en faisant intervenir des tropis singes aux attitudes singulièrement humaines. [...]
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