Laïcisation de la pensée, Hobbes, souveraineté de l'Etat, laïcité de l'Etat, individualisme
Hobbes est le promoteur d'une compréhension laïque de l'Etat : il contribue à la laïcisation de la société et des dispositifs institutionnels qui nous gouvernent. Simplement, il emprunte un chemin moins optimiste que Spinoza : Ernest Bloch : « la révolution anglais produisit Hobbes, le penseur le plus profond de la nouvelle forme du droit naturel et en même temps l'observateur acerbe, tortueux de son idéal démocratique » = nouveauté de Hobbes, à partir d'une compréhension nouvelle du droit naturel et en même temps l'adversaire résolu d'un comportement démocratique.
Idée que l'individualisme ne peut pas aboutir à la démocratie et quand il y aboutit, c'est sous une forme falsifiée. Hobbes a lui-même dit que sa doctrine renvoyait à son époque et à son milieu (la révolution anglaise), mais il ne faut pas le restreindre à cela car lui-même a dit que la révolution anglaise n'était pas le reflet de sa doctrine car elle est elle-même à expliquer.
[...] Donc le corps est le siège de sa 1ère impulsion. - A partir de ces données, Hobbes tente une application de cette représentation de l'activité humaine sur l'histoire : les phénomènes historiques sont à expliquer par autre chose que de l'histoire, il faut qu'il y ait avant cette histoire un socle naturel. Il introduit cette prise de congé de l'histoire : elle ne rend pas compte de tout, elle est sous la juridiction d'une nature de l'h qu'il s'agit d'expliquer. [...]
[...] L'Etat a une compétence totale, exclusive, il a le monopole de cet exercice du droit, aucune autre autorité ne doit pouvoir le contester, rivaliser avec lui : c'est une souveraineté totale. - La souveraineté totale de Hobbes fait que l'Etat absorbe la religion car il ne peut pas y avoir 2 maitres. Donc Hobbes propose l'assimilation de la religion dans l'Etat. Certes, elle n'est pas autre chose que l'énoncé des principes mêmes de la sté civile (donc elle sanctionne l'h possessif, fait de désirs et de passions), mais elle permet à la souveraineté d'être totale. C'est la réflexion sur l'anglicanisme. [...]
[...] Hannah Arendt taxe Hobbes d'être à l'origine d'un développement totalitaire de l'Etat. Ce jugement est compliqué : il est vrai que l'Etat ne supporte pas de concurrents (pleine et entière souveraineté) mais le rôle de l'Etat tel que le présente Hobbes comme autorité qui doit faire en sorte que le droit naturel soit des lois positives, n'est jamais que l'idée qu'il doit imposer à tous, sans exception, un droit identique fondé sur la compréhension de l'h en tant qu'être possessif. [...]
[...] Pour Hobbes, il y a une convergence entre ce que l'histoire réalise (démocratie parlementaire) et la justification doctrinale d'un système de type libéral. Hobbes essaie de partir du plus élémentaire, si bien que la construction de sa doctrine est extrêmement organisée et méthodique : il y a un ordre pour découvrir les choses, il faut commencer par la matérialité, le corps (qu'il voit comme une machine). Il faut regarder toute production comme toute autre production. Il faut donc partir d'un matériau, Hobbes le trouve dans l'appetit de jouissance de l'h. [...]
[...] Chez Hobbes, c'est démêler ce qui est adapté ou non à la situation. - La situation : l'état de nature Les grandes caractéristiques de l'Etat de nature - L'état de nature : l'homme est animé par ses appétits et ses passions mais il est doté de la raison. La réflexion sur l'Etat de nature La construction d'un ordre politique - Etat de nature situation initiale caractérisée par des rapports d'égalité et de liberté donc d'hostilité, de guerre. La guerre : l'h est un loup pour l'h c'est un élément naturel, comme une nécessité, au cœur de la nature humaine = qqchose vers lequel on va parce qu'on est ainsi. [...]
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