Histoire des idées politiques, politique rationnelle, cité idéale, Platon, Thrasymaque, Éros, Zeus, Pythiques, Socrate, violence, vocation politique contrariée, Protagoras, Périclès, Alcibiade, Thrasibule, fondements de la politique, acteur politique, Céphale, morale traditionnelle, justice, loi naturelle, sophistes, cité politique, gouvernement de philosophes
Platon naît en 428 à Athènes. Il a huit ans quand disparaît Protagoras, le grand sophiste ami de Périclès et le chantre de la démocratie, vingt-quatre quand la guerre du Péloponnèse s'achève sur la défaite d'Athènes, vaincue par Sparte et ses alliés et contrainte de raser ses remparts, vingt-neuf à la mort de Socrate. Né dans une famille de l'aristocratie, il reçoit l'éducation dispensée aux enfants de son milieu, qui mêle étroitement les exercices du corps à ceux de l'esprit. Il excelle aux uns comme aux autres.
[...] Examinant alors ce qu'est le juste et la justice, les participants en viennent à concevoir les plans d'une cité qui serait régie entièrement par le souci de la justice. Cette vaste entreprise les conduit à s'interroger parallèlement sur les conditions d'une connaissance vraie (car il n'est évidemment pas possible de bâtir une cité juste sur la base de simples opinions, il faut être certain que les lois qui lui sont données sont conformes à la raison) et partant sur la nature du réel, ce qu'il est vraiment. [...]
[...] Je suis un chien : le choix et la formation des gardiens. « C'est donc notre tâche, semble-t-il, du moins si nous en sommes capables, de sélectionner quelles dispositions naturelles, et quelle sorte de dispositions sont requises pour la garde de la cité 374e). » Dans la mesure, en effet, où l'exercice de la guerre et le gouvernement de la cité réclament des capacités que la nature n'a pas distribuées également à tous les hommes, il convient de repérer parmi les citoyens lesquels présentent les dispositions qui les rendent aptes à ce genre de fonctions. [...]
[...] Ne possédant rien en propre, ils n'auront alors, selon Socrate, d'autre intérêt à défendre que celui de la cité tout entière. Ce sont les intérêts privés qui, d'après Socrate, détournent les citoyens ordinaires du bien commun, et les pousse à agir dans la vie publique non pas en fonction de ce bien commun, mais de leur bien propre et à mépriser la justice, auquel ils préfèrent la satisfaction de leurs plaisirs particuliers quel qu'en soit le prix payer par la communauté civique dans son ensemble. [...]
[...] La réalité du monde pour Homère c'est celui de notre vie présente, chair et âme mêlées, malheur et bonheur, fureur, paix et sensualité. Platon au contraire retrouve l'esprit des sagesses orientales, l'hindouisme que les Grecs ne connaissaient pas, mais dont des brides d'enseignement leur sont certainement parvenues à travers la Perse, le mazdéisme pratiqué en Perse et qui a marqué à sa manière le judaïsme. Toutes s'accordent pour concevoir le monde matériel comme un lieu d'illusions qui aveuglent la plupart des hommes et dont seuls les plus sages parviennent à dissiper les mensonges pour contempler sa vérité nue : la déception, l'inassouvissement, la souffrance. [...]
[...] En guerre les unes contre les autres, les cités le sont aussi avec elles-mêmes, la classe des riches opprimant celle des pauvres, à moins qu'elle n'en subisse les vexations ainsi qu'il est arrivé à Athènes. Le tableau de la cité originelle et des causes de sa décadence est trop brièvement esquissé par Socrate [on trouvera d'autres indications sur cette matière dans Le Politique] pour qu'il soit possible d'en tirer des conclusions assurées. Il n'en délivre pas moins quelques indications décisives. La division du travail fondée sur la différence des natures entre les hommes est à l'origine des premières cités. [...]
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