La guerre peut-elle être juste ? - publié le 05/11/2012

Résumé du document

La guerre désigne toute espèce de combat, de lutte ou même de résistance, c'est une lutte armée entre groupes sociaux ou entre Etats. C'est un duel amplifié.
Il existe plusieurs aspects de la guerre : guerre de mouvement, bataille ponctuelle, guerre de siège ou de position, guerre civile, guérilla...
La guerre, en tant que phénomène très ancien et global prend une place non négligeable dans la pensée de divers auteurs, la phrase la plus célèbre étant sans doute celle de Carl von Clausewitz, général et théoricien militaire prussien, « La guerre n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens ». Cette formule tout à fait vraie tend cependant à banaliser la guerre, en ne tenant pas compte des conséquences humaines qu'elle peut avoir, c'est d'ailleurs ce que Rousseau explique : « La guerre n'est point une relation d'homme à homme, mais une relation d'Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu'accidentellement ».

Extraits

[...] La guerre se fait pour le bien public et doit être décidée par ceux qui en ont la charge La cause juste : la cause de la guerre doit être juste. Comme il est difficile d'établir la justice d'une cause, on prend le problème à l'envers : la principale raison morale pour aller en guerre est de mettre fin à l'injustice. Le dernier recours : tous les moyens pacifiques doivent avoir été épuisés avant d'avoir recours au conflit armé. La guerre prend sa légitimité en cette qualité de dernier recours. [...]

[...] La guerre peut-elle être juste ? La guerre désigne toute espèce de combat, de lutte ou même de résistance ; c'est une lutte armée entre groupes sociaux ou entre Etats. C'est un duel amplifié. Il existe plusieurs aspects de la guerre : guerre de mouvement, bataille ponctuelle, guerre de siège ou de position, guerre civile, guérilla . La guerre, en tant que phénomène très ancien et global prend une place non négligeable dans la pensée de divers auteurs ; la phrase la plus célèbre étant sans doute celle de Carl von Clausewitz, général et théoricien militaire prussien, La guerre n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens Cette formule tout à fait vraie tend cependant à banaliser la guerre, en ne tenant pas compte des conséquences humaines qu'elle peut avoir ; c'est d'ailleurs ce que Rousseau explique : La guerre n'est point une relation d'homme à homme, mais une relation d'Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu'accidentellement La guerre, qui oppose deux états ou groupes sociaux qui veulent tous les deux imposer leurs idées (dans la conception la plus théorique de la guerre) par la violence, apparaît difficilement conciliable avec la notion de juste. [...]

[...] Les guerres justes sont nécessairement limitées. Probabilité raisonnable du succès : la guerre ne doit pas être en vain. En effet, l'utilisation de la force doit avoir une chance raisonnable de succès. Ces critères permettent d'approcher la notion de guerre juste ; toutefois, ils doivent être complétés par le principe du jus in bello qui s'intéresse à la conduite morale de la guerre. Le jus in bello comporte deux principes : Discrimination : la guerre doit distinguer les combattants des non- combattants. [...]

[...] Il y a en effet un énorme fossé entre la théorie et ce qu'il se passe sur le terrain. La réalité concrète de la guerre ne pourra, malheureusement, jamais respecter toutes ces conditions. Toutefois, il ne faut pas désespérer de l'être humain, puisque nous savons, au moins, comment rendre la guerre juste ! La guerre est une rupture du politique, elle est par essence injuste. Cette injustice ne l'empêche pourtant pas d'être inéluctable, que ce soit à cause de la nature humaine ou bien, car cette guerre s'avère indispensable. [...]

[...] Cela entraine de graves conséquences : la guerre est bel et bien inéluctable, et ce, à cause de l'homme en sa nature et sans qu'il ne puisse rien y faire. Il me semble un peu gênant de se contenter d'expliquer le phénomène de la guerre par de simples facteurs anthropologiques ; car c'est véritablement dénigrer l'Homme et sa plénitude, sa liberté d'action, de prise de décision, ce qui fait de lui un Homme. Il reste toutefois vrai que les comportements humains qui se sont forgés au cours du temps ont comporté certaines valeurs qui étaient propices au conflit. [...]