États arabes, Michel Tozzi, échange de savoir, sumériens, perses, chaldéens, monde musulman, Arabes, Egypte, Syrie, Irak, Lybie, Tunisie, printemps arabe, Islam, domination musulmane
Notre réflexion, qui découle d'un paradoxe : la complémentarité de deux régions voisines rivales se base sur l'étude réalisée par des élèves de terminale entre 2003 et 20012. Leurs projections s'étaient révélées étonnamment exactes, anticipant l'avènement du printemps arabe, visualisant l'avenir des Etats de la région en prévoyant enfin les retombées sur Occident. À noter l'appellation "Grand Moyen-Orient".
En classe, la méthodologie suivait un déroulement inspiré de Michel Tozzi respectant des phases d'étonnement, de conceptualisation et d'argumentation.
Réinitialisée chaque année, l'expérience confirmait la justesse des précédentes projections et travaillait sur les prolongements du contexte régional.
Pour faciliter la tâche, les groupes formés étudiaient une méthode de logique philosophique, élaborée par les rédacteurs et que les rapporteurs exposaient à l'ensemble des élèves de terminale.
[...] Ceux-ci parvenaient à transformer la misère, favorisée par la gestion des régimes totalitaires, en une crédibilité décisive conférée aux mouvements religieux. La jonction se fait avec le cinquième groupe (qui se penchait sur le phénomène réformiste musulman) découvrant qu'à l'époque de la Nahda avait démarré un autre mouvement, réformiste et concurrent du premier, l'Islah. Tandis que l'élite sociale profane est prise de court par la domination coloniale, le renouveau religieux s'amplifie. Amorcée par deux hommes, Jamal Eddine al Afghani et Mohamed Abdu, L'Islâh appelle à unir l'ensemble du monde musulman et prône le modernisme libéral (tout comme la Nahda), mais contrairement à la renaissance culturelle calquée sur le renouveau européen et qui voit son discrédit s'amplifier à mesure que s'installe l'époque coloniale, le projet religieux se développe dans son discours de lutte contre la domination européenne. [...]
[...] Entre 2012, les autres professeurs de cours philosophiques renoncent à l'expérience. C'est en groupe restreint qu'une étude est menée sur les phénomènes de masse propices à la déferlante populaire. Ce groupe, découvrant les études précédentes, émettait ses propres conclusions : Aucun régime n'est désormais à l'abri de la vindicte soutenue par le monde libre : ➢ La succession de révoltes arabes s'apparenterait au « jeu des dominos » : le renversement du Tunisien Ben Ali entraîne l'Egyptien Moubarak, qui dans sa chute permet de s'attaquer à la Libye, inoffensive pour l'Occident et pourtant l'objet de six mois de bombardements ininterrompus suite au soulèvement de quelques tribus. [...]
[...] □ Les États arabes seraient à terme parcellisés en tribus, clan, quartiers et familles. □ Les chefs de famille s'en remettraient au chef de quartier qui obéirait au chef de clan, celui-ci se référant au chef de tribu, soumis au pouvoir religieux d'obédience locale, le tout relié à une microsociété industrielle extrêmement vorace en matière première et surveillant étroitement la population qui lui aura été attribuée. Les répercussions devaient ensuite se faire sentir en Occident avec la montée de l'islamisme au sein des populations immigrées et la montée des partis populistes de plus en plus xénophobes. [...]
[...] Dès le 11e et durant deux siècles, des centaines de milliers de Croisés affluent dans une zone dominée par les Seldjoukides. Animés d'une ferveur à libérer la route des pèlerins verrouillée par les Turcs, ils se taillent un puissant royaume chrétien au cœur du Proche-Orient. Les retombées seront fructueuses pour le Vieux continent, resté des siècles durant, bloqué dans un déclin féodal. Durant cette période, toutes les connaissances que les Arabes avaient engrangées au contact de civilisations prestigieuses ont profité à l'Europe. [...]
[...] Vers une fragmentation des Etats arabes en domaines surexploités Notre réflexion, qui découle d'un paradoxe : la complémentarité de deux régions voisines rivales se base sur l'étude réalisée par des élèves de terminale entre 2003 et 20012. Leurs projections s'étaient révélées étonnamment exactes, anticipant l'avènement du printemps arabe, visualisant l'avenir des Etats de la région en prévoyant enfin les retombées sur Occident. À noter l'appellation « Grand Moyen-Orient ». En classe, la méthodologie suivait un déroulement inspiré de Michel Tozzi respectant des phases d'étonnement, de conceptualisation et d'argumentation. [...]
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