Etat, politique, philosophie, démocratie, tyrannie, cité, société, Hobbes, Machiavel, Hegel
Être un État montre, pour une société, qu'elle est politiquement organisée et que son territoire géographique correspond à sa souveraineté. Ceci lui permet d'être reconnue par d'autres État. Une telle indépendance lui est assurée par une instance gouvernante : l'État est, sur le plan strictement politique, l'institution qui a l'autorité Suprême de gouverner la société civile et d'assurer l'intégrité de son territoire.
[...] Pour Platon, comme pour Aristote, l'État opère réellement l'unification de la société civile, qui est l'ensemble des rapports d'échanges, d'intérêts, de services, et des antagonismes qu'établissent entre eux des individus. Il exerce donc un pouvoir au-dessus de tous les autres pouvoirs sociaux. Même s'il existe de multiples formes de constitution (monarchie, république, démocratie oligarchie, etc.), l'Etat, quand il remplit droitement son rôle, se préoccupe essentiellement de l'avantage commun , dit Aristote, et pas seulement des intérêts économiques d'un ou plusieurs individus. [...]
[...] Rousseau ne voit pas, dans un hypothétique état de nature, la source d'un contrat de soumission et d'inégalité. Hobbes ne fait que justifier l'absolutisme royal et tous les gouvernements qui ont fondé leur pouvoir sur la contrainte. Obéir à ces pouvoirs suppose une dégradation morale produite par certains rapports sociaux, l'esclavage en particulier. L'homme naturel, s'il n'a jamais existé, ne pouvait être qu'asocial, amoral, et indépendant des autres hommes. Rousseau remonte à la source de tout État et de toute obéissance. [...]
[...] Il transforme les hommes en une masse indistincte, anonyme et asservie. Il réduit chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux dont le gouvernement est le berger. Toutes les condamnations de cet État se fondent sur l'idée que la rationalité de l'État manifeste qu'il est le plus froid des monstres froids selon la formule de Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra). Les limites de ces critiques sont qu'elles ont eu lieu avant la naissance des deux totalitarismes du XXe siècle qui méritent, eux, d'être qualifiés de monstrueux . [...]
[...] Rousseau réintroduit la morale dans la politique : l'État t légitime est fondé sur un contrat de droit qui donne aux hommes le pouvoir d'être vertueux. Le pacte fondamental substitue [ . ] une égalité morale et légitime à ce que la nature avait pu mettre d'inégalité physique entre les hommes, et que, pouvant être inégaux en force ou en génie, ils deviennent tous égaux par convention et de droits. Le paradoxe est que Rousseau énonce plus un idéal d'État qu'une réalité effective. Il ne définit aucune théorie du passage à une société de droit. [...]
[...] Le problème de la finalité de l'Etat L'Etat est le dieu mortel , Hobbes La réflexion de Hobbes, dans le Léviathan, porte sur la finalité que révèle la genèse de l'Etat. Il fait une antithèse radicale à la conception antique puisque le pouvoir de la puissance souveraine , appelée Léviathan provient d'un pacte entre des individus insociables, incapables de vivre ensemble. La guerre naturelle justifie donc l'exigence de paix, et rend nécessaire le transfert de leur puissance naturelle à ce dieu souverain. L'Etat [ . [...]
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