Etablir la justice est un idéal pour l'homme : faire en sorte que chacun reçoive ce qui lui revient, ce qu'il mérite. Mais l'homme est injuste et a fondé une société injuste, malgré sa volonté de justice et son sentiment de la justice. L'injustice peut alors venir de l'individu lui-même, mais aussi de l'Etat ou des lois qui en découlent. Dans sa quête de justice, l'homme va chercher à lutter contre l'injustice d'une loi, d'un Etat, où les excès de certains hommes, et ainsi va-t-il essayer de rétablir la justice. C'est en ressentant l'injustice que va naître le sens de la révolte c'est-à-dire d'une opposition envers un ordre établi, injuste ou incapable de lutter contre l'injustice. Mais cette révolte, soumise au sentiment de justice de chacun, ne pourrait-elle pas être vaine et devenir elle-même injuste ?
L'homme est-il en mesure de lutter contre l'injustice et faut-il vraiment qu'il se révolte contre elle ?
[...] Ainsi, en se révoltant contre l'injustice capitaliste, les marxistes parviendraient à créer leur propre société. De plus, la liberté est à l'origine de la justice, à la différence de la soumission qui est à l'origine de l'injustice. Donc, la révolte est possible, l'action contre l'injustice, même si une action peut-être injuste involontairement. Pour Nietzsche, la morale des faibles condamne toute action sous prétexte que celle-ci est injuste, mais pour lui, ce qui est injuste c'est de culpabiliser ceux qui agissent. [...]
[...] La loi de l'universel doit chercher à concilier tous les cœurs, être valable pour tous et si on agit, alors on sera en contradiction avec celle- ci. De fait, se révolter revient à être injuste, être en faute. Tout comme pour Schiller, qui présente Karl Moor, un homme qui par dégout devant l'injustice du monde va organiser un groupe de brigands pour lutter contre un système politique injuste. Son sentiment de justice singulier le conduit à vouloir recréer une société juste avec ses propres lois. [...]
[...] Faut-il se révolter contre l'injustice ? Établir la justice est un idéal pour l'homme : faire en sorte que chacun reçoive ce qui lui revient, ce qu'il mérite. Mais l'homme est injuste et a fondé une société injuste, malgré sa volonté de justice et son sentiment de la justice. L'injustice peut alors venir de l'individu lui-même, mais aussi de l'Etat ou des lois qui en découlent. Dans sa quête de justice, l'homme va chercher à lutter contre l'injustice d'une loi, d'un Etat, ou les excès de certains hommes, et ainsi va-t-il essayer de rétablir la justice. [...]
[...] La théocratie montre par exemple que la souveraineté est fondée sur Dieu. Pour Bodin, le roi doit faire justice par obligation divine et naturelle il a des attributs divins et est un Dieu sur terre. L'homme ne peut donc pas se révolter contre une injustice venant du pouvoir souverain, car il se doit d'obéir aux autorités. Ainsi, l'homme ne serait pas en mesure de se révolter contre l'injustice, son destin ou Dieu se charge de rétablir la justice à sa place. [...]
[...] On peut conclure en disant que l'on peut se révolter contre l'injustice, car cela peut conduire à plus de justice. De plus, une révolte peut prendre différentes formes et peut notamment être non-violent. Néanmoins, la lutte contre l'injustice de l'homme pose le problème des critères de justice et du sentiment de la justice propre à chaque individu. De ce fait, se révolter contre l'injustice peut conduire à une révolte personnelle et égoïste sans prise en compte réelle du bien commun. [...]
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