Pouvoir politique exercer
La politique est un art ; celui de gouverner et de diriger la cité. La politique suppose-t-elle, comme le pense Platon, un savoir théorique ou est-elle, comme le soutient Machiavel, un art pratique, un ensemble de techniques ou de manœuvres pour la prise et la conservation du pouvoir ?
L'approche platonicienne conduit à croire possibles la conception et la construction d'une politique idéale, c'est-à-dire d'un État conforme à un idéal de justice et de raison. Pour le réalisme politique de Machiavel, au contraire, cela relève d'une utopie non seulement inutile, mais nuisible la marche effective de l'État. La conception de Machiavel conduit à l'idée que le pouvoir est arbitraire, c'est-à-dire qu'il ne peut être fondé en droit.
Tous les pouvoirs politiques font pourtant valoir une légitimité. C'est à l'analyse de ce fondement légitime que s'attache le droit politique. La conception moderne du droit politique est celle de l'État de droit, laïque, définissant et limitant l'exercice du pouvoir par une Constitution. Cette conception s'exprime particulièrement dans la théorie du contrat social : l'autorité politique procède d'une convention passée entre les individus naturellement libres et égaux. La plupart des théories du contrat ont en commun de faire de l'organisation politique une création artificielle voire conventionnelle des hommes, c'est-à-dire ; d'une part, de ne plus identifier le politique au religieux ; d'autre part, de ne pas penser la politique comme naturelle à l'homme contrairement à la pensée aristotélicienne qui posait l'homme comme un animal politique ; enfin, de conférer à l'État la mission de protéger les droits des individus tels que sécurité, liberté, propriété, etc.
Il est donc possible de s'interroger sur la question suivante : que faut-il savoir pour exercer un pouvoir politique ?
[...] Cependant, la pérennité d'un pouvoir ne peut être réellement assurée dans la mesure où il y a constamment une lutte entre quelques hommes pour détenir le pouvoir. La soif de pouvoir ne peut engendrer qu'une instabilité du pouvoir politique. [...]
[...] La première forme de légitimation est celle du pouvoir traditionnel, qui prend racine dans la croyance au caractère sacré d'institutions fondées sur la coutume. La seconde forme est celle du pouvoir charismatique du grec charisma qui signifie grâce, faveur et résulte de la confiance accordée à un individu, en vertu des circonstances exceptionnelles ou de ses qualités propres. La troisième forme, enfin, est celle du pouvoir légal et prend appui sur la croyance en la valeur rationnelle de règles qui s'imposent à tous. [...]
[...] De plus, l'idée de crainte, tel que l'exprimait César avec sa devise qu'importe qu'ils m'aiment, pourvu qu'ils me craignent va permettre au pouvoir se s'instituer sans l'usage nécessaire de la force. Toutefois, ce sentiment de crainte ne doit pas mener à l'excès. En effet, il est essentiel que le pouvoir politique s'autolimite afin d'éviter des éventuels abus. Cela permettra au détenteur du pouvoir politique de ne pas devoir faire face à la résistance de ses sujets mais également d'assurer une pérennité à l'exercice de son pouvoir. [...]
[...] Il est donc possible de s'interroger sur la question suivante : que faut-il savoir pour exercer un pouvoir politique ? Pour tenter de répondre à cela, nous aborderons tout d'abord les origines du pouvoir politique et ses fondements (partie pour ensuite nous intéresser aux éventuels risques qui peuvent subvenir d'une mauvaise gestion du pouvoir politique (partie II). Le pouvoir correspond à la faculté qu'un homme a qui va lui permettre d'exercer sur un autre individu une domination dans le but d'obtenir de ce dernier des actes ou un comportement qu'il n'aurait pas eu spontanément. [...]
[...] Que faut-il savoir pour exercer un pouvoir politique ? La politique est un art ; celui de gouverner et de diriger la cité. La politique suppose-t-elle, comme le pense Platon, un savoir théorique ou est- elle, comme le soutient Machiavel, un art pratique, un ensemble de techniques ou de manœuvres pour la prise et la conservation du pouvoir ? L'approche platonicienne conduit à croire possibles la conception et la construction d'une politique idéale, c'est-à-dire d'un État conforme à un idéal de justice et de raison. [...]
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