La révolution Française a marqué la naissance de notre modernité politique et le début de la construction historique de la citoyenneté, source de la légitimité politique. Mais cette notion est loin d'être clairement définie. En effet, celle-ci évolue à travers le temps et l'espace. La citoyenneté, supposée établir l'égalité civile, juridique et politique entre les citoyens, suscite deux tensions fondamentales : la première repose sur le paradoxe qu'il y a entre cette égalité que leur confère leur statut de citoyen et les inégalités économiques et sociales, pourtant bien réelles, qui persistent entre eux. La seconde tension est issue d'un autre paradoxe : comment peut-il y avoir égalité entre des citoyens ayant des références historiques et religieuses différentes ? Le premier problème a déjà été résolu par la mise en place de l'Etat providence qui, par l'intermédiaire des droits-créances, assure aux citoyens le pouvoir d'exercer leurs droits (le citoyen doit avoir des conditions de vie décentes pour jouir réellement de ses droits politiques). On passe alors d'une citoyenneté formelle à une citoyenneté réelle. La seconde tension en revanche soulève des problèmes plus délicats : la culture ne relève pas du domaine symbolique contrairement à l'économique qui est une réalité concrète. Pour combattre ce deuxième paradoxe, certains réclament la proclamation de droits culturels. Cette solution est-elle la meilleure ? Faut-il reconnaître des droits culturels ?
[...] Il s'oppose à la reconnaissance de droits collectifs de Mesure-Renaut. Ainsi, nous pouvons dire que pour certains, défenseurs du multiculturalisme, il faut proclamer des droits culturels afin d'assurer le caractère démocratique de notre société et pour éviter une assimilation trop autoritaire des cultures infranationales. Cependant, la proclamation de droits culturels peut nuire à la liberté des individus et conduire à l'éclatement de la société. En outre, reconnaître différentes formes de citoyenneté entraîne nécessairement une inégalité de la citoyenneté. Face à ce problème, des sociologues ont trouvé une alternative : reconnaître des droits culturels sous des conditions très strictes telles que le respect des droits de l'homme. [...]
[...] Faut-il reconnaître des droits culturels? La Révolution Française a marqué la naissance de notre modernité politique et le début de la construction historique de la citoyenneté, source de la légitimité politique. Mais cette notion est loin d'être clairement définie. En effet, celle-ci évolue à travers le temps et l'espace. La citoyenneté, supposée établir l'égalité civile, juridique et politique entre les citoyens, suscite deux tensions fondamentales : la première repose sur le paradoxe qu'il y a entre cette égalité que leur confère leur statut de citoyen et les inégalités économiques et sociales, pourtant bien réelles, qui persistent entre eux. [...]
[...] Risque que le particularisme supplante les droits individuels qui unissent les citoyens et soudent la société, entraînant ainsi l'éclatement de la société. Reconnaître différentes formes de citoyenneté implique des droits différents et donc nécessairement inégaux inégalité de la citoyenneté. IV. Comment alors reconnaître des droits culturels sans tomber dans le communautarisme ? Pour Mesure et Renaut : proclamation de droits culturels selon des mesures strictes : - Les individus ne doivent pas être assignés à une collectivité culturelle. - Les droits culturels doivent s'attacher aux individus et non aux groupes Refus de l'instauration de droits collectifs. [...]
[...] Faut-il reconnaître des droits culturels ? Afin de répondre à cette question, nous nous interrogerons sur la définition de ces droits culturels, puis nous verrons quelles sont les raisons et les limites d'une éventuelle reconnaissance de ces droits culturels et enfin nous analyserons différentes alternatives au communautarisme. I. Qu'appelle-t-on droits culturels ? Les droits culturels ne font pas partie des droits individuels (qui assurent l'unité de la société) ; ce sont les droits de l'individu à posséder et à développer au sein d'un groupe défini par des valeurs et des traditions partagées, sa propre vie culturelle, correspondant à une identité culturelle distincte de celle d'autres individus ou d'autres groupes. [...]
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