En 1980, J. Habermas tint une conférence qu'il intitula : « La modernité, un projet inachevé ». Un projet inachevé que les Hommes doivent selon lui défendre et reprendre pour ne point perdre leur humanité. La pensée moderne, qui naît à la fin du XVe siècle est centrée sur la figure de l'homme, valorisé dans son individualité, raisonnable et égal à tout autre être humain : ce qu'on appelle généralement l'humanisme de l'âge moderne.
Ainsi selon Hegel les temps modernes sont caractérisés par la structure d'un rapport à soi qu'il appelle subjectivité. Pour lui, « le principe du monde moderne est, en général, la liberté de la subjectivité. » Ce terme de subjectivité comporte avant tout 4 connotations : l'individualisme, le droit à la critique, l'autonomie de l'action et la philosophie idéaliste.
Si pendant longtemps la technique, c'est à dire le processus d'externalisation des facultés corporelles de l'homme, semblait neutre, limitée et allant de pair avec le progrès entendu comme une amélioration de la condition humaine et une plus grande autonomie de l'individu, la technique moderne, la technique appliquée au vivant, se caractérise par l'absence de rétroaction, c'est-à-dire par l'absence de mécanisme qui permettrait la réparation d'une erreur commise.
On voit donc bien apparaître la transmutation en menace de la promesse démesurée du progrès technique.
[...] Cette conception d'un système technicien, d'une technocratie, conforte la théorie critique de l'école de francfort. En effet, les philosophes des Lumières pensaient que la science et la technique détruiraient les mythes et les superstitions. Mais alors que la science et la technique sont nées de la critique des idéologies, elles deviennent à leur tour idéologie. D'un coté la conscience techno est moins idéologique que tt les idéologies antérieures, car elle n'a pas la puissance opaque d'un aveuglement qui se contente de donner l'illusion d'une satisfaction des intérêts. [...]
[...] En effet, le fait que la technologie s'étende et s'aiguise pour mettre la nature à notre disposition sont liées tt à la fois des promesses économiques, et notamment à l'augmentation du bien-être, mais aussi à la perspective politique d'une plus gd latitude dans les prises de décision individuelles. Par exemple, la mise à disposition de la pilule contraceptive en 67 a amorcé une révolution des mœurs et a permis la libération sexuelle de mai 68. Ainsi, l'extension de la technique au vivant semble n'être qu'une étape de plus issue de l'ambition de dominer la nature, ambition qui est propre à la modernité. [...]
[...] L'extension de la technique au vivant, aboutissement ou destruction du projet de la Modernité ? En 1980, J. Habermas tint une conférence qu'il intitula : La modernité, un projet inachevé Un projet inachevé que les Hommes doivent selon lui défendre et reprendre pour ne point perdre leur humanité. La pensée moderne, qui naît à la fin du 15e siècle est centré sur la figure de l'homme, valorisé dans son individualité, raisonnable et égal à tout autre être humain : ce qu'on appelle généralement l'humanisme de l'âge moderne. [...]
[...] En effet selon Horkheimer il arrive à la technique ce qui est toujours arrivé à la pensée victorieuse : Si elle sort volontairement de son élément critique pour devenir un instrument au service de l'ordre existant, elle tend malgré elle à transformer l'élément positif qu'elle a choisi en quelque chose de négatif, de destructeur. Ainsi, les Lumières elles-mêmes ont abouti à une forme de régression, dans laquelle l'homme est réifié, c'est-à-dire transformé en chose. En effet, à travers la décision irréversible que constitue l'intervention d'une personne dans l'équipement naturel d'une autre personne, naît une relation qui soumet la génération future à la volonté de ses ancêtres, qui réduit la liberté des individus de la génération future. [...]
[...] Touraine propose une interprétation du phénomène postmoderne en le faisant reposer sur une modification profonde du sens assigné aux valeurs de la modernité : l'histoire de la modernité est celle de l'émergence d'acteurs sociaux et culturels qui se détachent de plus en plus de la foi en la modernité comme définition concrète du bien La post modernité n'est pas fondamentalement une antimodernité ou du moins elle n'est hostile à la modernité que dans une approche superficielle. La postmodernité est bien plutôt l'ombre destructrice de la modernité. [...]
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