Violence légitime, libertés fondamentales, institutions, Max Weber, meurtre, société, guerre juste, rhétorique, hommes politiques, régime de Vichy, lois injustes, décrets antisémites, mariages forcés, liberté sexuelle
Comment définir la violence ? Il s'agit selon le dictionnaire le Petit-Robert, "de l'exercice d'une force pour contraindre autrui". Elle est protéiforme : ce peut être des insultes, mais aussi des coups. Donc il peut s'agir aussi bien d'une violence physique que morale". Elle peut être exercée par les foules ou par l'État. "Légitime" peut se décliner en deux définitions : d'une part on peut la définir comme "conforme à la loi, au droit" selon le CNRTL, mais "légitime" peut également signifier "juste, équitable, justifié par le bon sens". Nous allons jouer sur ces deux sens pour répondre à la problématique énoncée plus haut : "Existe-t-il une violence légitime ?"
[...] Ces mariages touchent principalement les jeunes filles et se pratiquent en Afrique ainsi qu'au Proche Orient. À ce jour, les mariages d'enfants sont toujours autorisés dans 20 pays selon l'UNESCO, et sont une entrave au droit à l'éducation en plus d'être d'un acte d'une violence inouïe, car rappelons qu'un mariage forcé est souvent associé à des viols et agressions sexuelles. La légitimité de ces mariages est donc directement inscrite dans la loi pour une partie des pays les pratiquant, alors qu'ils sont interdits dans de nombreux autres pays et surtout par le droit international. [...]
[...] Cette violence est donc, une fois prouvée aux yeux de la loi justifiée et elle n'apparaît plus comme illégitime ou gratuite. Elle est reconnue comme légitime aux yeux de l'institution. Ici la loi donne une légitimation, une justification à la violence. Mais ces lois à l'égard de la violence peuvent aussi agir au profit de l'État lui-même et celui-ci peut en abuser puisqu'il dispose de cette « violence légitime ». Durant la Première Guerre mondiale, on présente le conflit comme « une guerre de défense » aux deux peuples qui se font face. C'est une guerre dite « juste ». [...]
[...] Mais pour mieux illustrer nos propos, nous allons nous pencher sur la pratique du mariage forcé. Comme son nom l'indique, une contrainte s'exerce afin de marier deux personnes non consentantes. Celle-ci peut se traduire autant par de la violence physique que de la violence morale pour forcer les deux protagonistes à accepter une union qu'ils ne souhaitent pas, même si cette contrainte s'exerçait souvent sur la femme que l'homme. Autrefois cet acte était doublement légitimé : le mariage forcé était la norme sociale et n'était pas interdite par la loi. [...]
[...] Mais alors la loi, le politique influence une cause, un acte et peut les rendre légitimes. Ou non. En fait, ce sont les dominants, les hommes politiques notamment, qui font de la violence et des actes violents qui les arrangent, des actions légitimes. II. Des lois pas forcément justes En revanche, et c'est ce que nous souhaitons développer en seconde partie, le contrat social passé entre le peuple et l'État doit permettre l'instauration de lois étatiques justes et légitimes selon le philosophe Rousseau. [...]
[...] Pour conclure, peut-on dire qu'il existe une violence légitime ? Oui, elle existe au sein de l'État puisque nécessaire, mais dans une moindre mesure puisqu'il ne faudrait pas qu'elle devienne abusive et perde son statut de légitimité. C'est d'ailleurs pour cela que la violence seule ne suffit pas à faire la force d'un État. Solon d'Athènes affirme dans les Élégies que « les œuvres de la violence ne sont pas durables » : en effet, toute guerre trouve sa fin, toute violence perpétrée trop longtemps entraîne des révoltes, et ainsi cela montre que l'usage de la force n'est jamais une solution durable. [...]
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