Ce texte amène une notion d'ordre en cela que Spinoza remet en cause l'ordre établi et cherche à instaurer un ordre nouveau. C'est pourquoi on distingue tout d'abord l'ordre existant dans sa société, un ordre irrationnel fondé sur la superstition. Puis, l'ordre qu'il prône est celui fondé sur la raison et l'esprit critique.
[...] Ces éléments permettent de comprendre l'analyse que fait l'auteur de la société. Selon lui, l'ordre social est fondé sur la superstition, autrement dit sur toute une litanie de messages, de signes, de présages qui guident véritablement la vie des hommes. Spinoza semble au regret de constater l'absurdité qui règne sur la vie des hommes. C'est donc un ordre absurde et irrationnel qui régit la société Amalgame entre superstition et religion perpétué par l'ignorance des hommes L'autre problème de fond qui s'imbrique dans ce paragraphe est celui qui concerne la religion. [...]
[...] Cela suit logiquement ses propos précédents. La seule manière d'éviter le piège des superstitions est de penser par soi- même, d'user de raison, d'user de sa raison. Là est toute la question. Spinoza refuse l'ordre établi par les gouvernants, par les institutions religieuses ou encore par la masse des hommes qui l'entoure. Il se fait sa propre opinion et juge nécessaire que tout le monde fasse de même. Cela instaurerait un nouvel ordre, plus rationnel, mais surtout plus juste Cela ne va pas à l'encontre de l'ordre divin, au contraire Cependant, l'auteur insiste sur le fait que cela ne remet pas en cause l'ordre divin. [...]
[...] Spinoza évoque même, à plusieurs reprises, l'idée de nature humaine, ce qui est contestable dans la mesure où même aujourd'hui, la question de l'existence d'une nature humaine reste l'objet de débats. Cependant, on peut reconnaître à Spinoza ses qualités de visionnaire et d'homme juste. [...]
[...] En fait, la crainte mêlée à l'ignorance entraîne la capacité des hommes à croire en tout et n'importe quoi. Ils n'ont plus la lucidité nécessaire pour juger de l'absurdité d'une situation, d'où les propos de l'auteur : les délires de l'imagination, les songes et les puériles inepties leur semblent être des réponses divines ou encore «Dieu a les sages en aversion Il montre bien là qu'il faut être ignorant et même quelque peu idiot pour croire à ce genre de superstitions, et qu'il faut être naïf pour y associer un caractère divin Un ordre qui tourne à l'avantage des gouvernants Enfin, Spinoza met l'accent sur le fait que ces croyances tournent à l'avantage des gouvernants. [...]
[...] Ce dernier énonce sa thèse de la manière suivante : cette liberté peut être accordée sans danger pour la piété et la paix de l'État, mais que même on ne pourrait la supprimer sans détruire la paix de l'État et la piété Autrement dit, non seulement la liberté de philosopher n'empêche pas le bon fonctionnement de l'État et la prospérité de la religion, mais en plus c'est une condition nécessaire. Cette idée finit de démontrer la thèse de l'auteur. Enfin et pour conclure, toute cette réflexion de l'auteur s'articule sur fond de critique vis-à-vis des hommes. [...]
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