Ethique politique, éthique économique, efficacité politique, Louis-Marie Morfaux, vertu intellectuelle, philosophie, prudence chez Aristote, Thomas d'Aquin, développement durable
Une philosophie éthique politique et économique comprise et assumée par tous serait une opportunité à saisir pour guérir notre monde de souffrances, de violences et de crises multiformes. Si la légitimité politique et éthique, dans son ensemble, est un acquis positif qui ne saurait connaitre un retour en arrière, elle aurait toutefois besoin d'une reconstitution pour répondre aux défis du temps présent. Dans un univers de progrès, d'incertitudes et de crises, nombreux sont les hommes et femmes qui cherchent à comprendre. Il existe un désir et une soif profonds de connaissance dans le coeur de l'être humain. Comment combler cela ?
La politique est originellement définie comme l'art et la manière de bien gouverner la cité. Comme tout art, elle aurait besoin de la vertu pour être efficace. Or la vertu est une disposition naturelle ou acquise. Louis-Marie Morfaux écrit que, dans son sens ancien, le mot vertu signifie : "puissance, pouvoir". Selon lui, une vertu est un "acte particulier par lequel un être humain montre la force de sa volonté "dans l'accomplissement de son devoir" (Kant, Doctrine de la vertu). C'est au sens propre une "disposition acquise et habituelle à vouloir et à accomplir le bien et à fuir le mal". Il poursuit son explication du mot vertu en se référant à Aristote, vertu comme "vertu de juste milieu", "disposition acquise volontaire consistant, par rapport à nous, dans la mesure, définie par la raison conformément à la conduite d'un homme réfléchi".
[...] - La culture d'une éthique de la capacité d'autonomie (cf. - La culture d'une éthique d'autocontrainte (cf. Ricœur) ; - La culture d'une éthique de liberté intérieure (cf. Arendt). La question de conjugaison de la liberté et de la responsabilité dans le choix personnel pourrait se dire à travers cet exemple : monsieur Constant Vert est un habitant de Paris, magnifique ville où les transports publics ne font pas défaut. Il est riche, mais il a fait le choix d'utiliser les transports publics et de ne pas acheter une voiture diesel 4x4. [...]
[...] En tant que vertu éthique, la prudence rend bon le sujet, tout en rendant aussi bon son agir de sorte qu'il puisse agir effectivement bien. En ce sens, la prudence est gardienne et modératrice des vertus. Elle est même la mère de toutes les vertus à cause de son influence sur elles. On ne devient vertueux qu'en posant des actes vertueux, puisque c'est le mode d'acquisition de la vertu. Mais la juste mesure rationnelle de l'acte vertueux est donnée par la prudence. La prudence est donc à l'origine de la vertu. [...]
[...] Ces tâches comportent un engagement dans des pratiques économiques qui n'excluent aucune couche sociale, des actions mobilisatrices contre toutes sortes de pauvreté, des promotions expérimentales d'un mode de vie en milieu urbain plus convivial et plus civilisé, des méthodes éducatives aidant les personnes à se construire dans leurs rapports à autrui et à l'environnement pour un avenir plein de sens, des recherches scientifiques qui assument la demande sociale et les effets sociaux de la mise en œuvre des résultats de recherches. L'humanisme du mouvement Économie et Humanisme est caractérisé par une anthropologie sociale. La vision de l'homme y fait son chemin comme un individu au sens large et positif du terme. Dans cet humanisme, l'homme est une personne, une personne qui ressemble à l'homme de solidarité sociologique »[15] selon Marcel Légaut. Celui-ci écrit que : « L'homme n'est pas seulement un solitaire. [...]
[...] Nous découvrons ainsi les trois piliers du développement durable : l'économie, le social et l'environnement. Cela étant, la responsabilité éthique et macroéconomique des États et des institutions nationales et internationales se révèle bien lourde. C'est dire qu'une situation se montre irréversible, à savoir : l'espérance de vie s'améliore avec les progrès des sciences de la santé et garantit la croissance démographique. À ce rythme, la croissance démographique ne baissera pas et ne devrait pas devenir la cause d'une crise économique ou alimentaire. [...]
[...] La prudence porte non seulement sur les moyens, mais aussi sur la fin sans être une recette particulière. Ce qui fait affirmer Gilles Achache que : prudence n'est ni une science, ni un art (c'est-à-dire une technique), mais bel et bien une vertu »[11]. Si la prudence est ce qui précède chez Aristote, elle va connaître une évolution importante avec Thomas d'Aquin. La dimension téléologique caractérisant la prudence aristotélicienne est le bonheur dans l'activité vertueuse parfaite. La prudence délibérait des moyens de l'action en fonction de cette fin dernière de l'homme qu'est le bonheur. [...]
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