Si l'exercice de dissertation est plutôt libre, il n'en va pas de même lorsqu'il s'agit de confronter la réflexion de deux auteurs. En effet, il ne suffit désormais plus de résumer la pensée d'un auteur, mais de la décortiquer et de la circoncire afin d'en dégager certains aspects, lesquels pourront être confronter avec le point de vue différent d'un autre penseur. C'est pourquoi, il a ici semblé préférable de s'attacher uniquement aux noyaux de la pensée de deux des principaux philosophes contractualistes : Thomas Hobbes et John Locke.
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[...] L'influence sur la vision des relations internationales des deux auteurs. Hobbes et Locke font tous deux un parallèle entre l'homme dans l'état de nature et l'état dans les relations internationales, les situations sont proches à cette différence près qu'il ne semble pas vraisemblable que les états en viennent à un contrat social. Chez Hobbes les états sont donc dans une situation de guerre permanente car il n'existe pas de pouvoir supérieur aux états capable de régler leurs différends. Cependant la guerre pour un état n'est pas négative puisqu'elle lui offre une cohérence, elle n'est de toute façon pas évitable, l'idée d'un Léviathan à l'échelle mondiale ne l'intéresse pas. [...]
[...] Pour John Locke le contrat social permet d'éviter de passer progressivement d'un état de nature à un état de guerre, il émane de la raison des hommes. La société qu'imagine Locke est créée pour protéger l'état de nature et les droits qu'il offre aux hommes. Si les hommes renoncent à leur pouvoir naturel au profit du gouvernement civil, ils ne renoncent pas pour autant à tous leurs droits naturels. L'individu n'appartient pas tout entier à la société, il garde un domaine privé, sa vie, sa liberté, ses biens. [...]
[...] Développements (faibles) en matière de RI ( pas indissociables de ceux consacrés aux relations interindividuelles. CONTEXTE HISTORIQUE : Guerre de 30 Ans (1618-48). Guerre civile en Angleterre. ( Climat de peur. COMPARAISON AVEC D'AUTRES AUTEURS : Rousseau, Hobbes ( état de nature = état de guerre ( Locke et Grotius. (Différence tradition libérale et réaliste). [...]
[...] Faute de quoi la finalité du contrat, à savoir l'engagement des individus à transférer leurs droits naturels à un tiers, est trahie : nul n'est obligé à renoncer au droit à la vie puisque l'Etat à été instauré pour le garantir Ainsi, les individus retrouveraient leur droit naturel de se défendre par leur propre puissance. B. La conception de John Locke ou l'état de nature comme fondement de la liberté politique. Tout comme Hobbes, John Locke est confronté à une crise politique qui l'amène à penser l'idée d'un pacte social entre les hommes. Aussi, la philosophie politique de Locke prend également comme point de départ, l'hypothèse anhistorique d'un état de nature d'égalité et de liberté. [...]
[...] L'état de nature selon Hobbes : une base de l'absolutisme. L'homme naturel imaginé par Thomas Hobbes vient sans doute du contexte d'extrême violence dans lequel il écrit. Les troubles violents dont il est témoin, trouvent une expression originale dans un état de nature où l'homme est un loup pour l'homme (homo homini lupus). Fiction théorique plus que réalité historique, cet état désigne la condition des hommes abstraction faite d'une quelconque autorité. Pour Hobbes, l'âge qui précède l'invention de la société n'a rien d'un âge d'or, c'est un véritable enfer. [...]
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